Après la belle victoire ramenée de Constantine, la semaine dernière, pour le compte de la première journée de la phase retour, les supporters kabyles caressaient le rêve fou de voir la JSK enchaîner, pour la première fois de la saison, un second succès consécutif pour tirer le club vers le haut du classement et entrevoir ainsi de meilleurs auspices pour la suite du parcours. Mais à défaut de glaner trois nouveaux points pour fructifier la cagnotte, les Canaris ont concédé le match nul face aux voisins béjaouis et ont donc laissé filer deux points qui valaient certainement leur pesant d'or du fait que le match était largement à leur portée surtout en première mi-temps où ils pouvaient aisément sceller le sort du match face à un onze béjaoui ultra-défensif. Et si le score final (1-1) aura suscité une grosse déception dans le camp de la JSK, il y avait quand même de la place pour le côté satisfaction dans la mesure où le fond de jeu de l'équipe s'est considérablement amélioré depuis le début de la phase retour, et ce, avec le renfort appréciable des nouvelles recrues du mercato hivernal, puisque les Boultif, Ferhani et surtout Mebarki ont apporté du sang neuf à la JSK lors de ces deux dernières rencontres disputées face au CSC puis contre le MOB. Si le gardien Boultif a eu le mérite de suppléer le gardien international Doukha toujours convalescent, en dépit de quelques hésitations certainement dues à sa période d'adaptation en terre kabyle, et que le défenseur Ferhani a enfin colmaté les brèches déjà constatées sur le flanc défensif gauche, il n'en demeure pas moins que la grande satisfaction des dirigeants kabyles a pour nom Mebarki. Libéré par le MOB durant cet hiver, l'ancien milieu de terrain offensif de l'ASMO et de l'USMH aura brillé de mille feux pour ses deux premiers matchs sous les couleurs de la JSK. À Constantine, il a eu le mérite d'orchestrer de fort belle manière l'artillerie kabyle et il a encore récidivé samedi passé contre son ex-club, le MOB, comme pour prouver que ce n'était pas un manchot, lui qui n'a pas eu toutes les chances voulues en six mois de présence sur le banc de touche béjaoui. Alors que l'on attendait impatiemment le retour tonitruant de Harrouche pour animer le compartiment offensif de la JSK, les supporters kabyles ont plutôt découvert Mebarki qui aura démontré de belles facettes dans l'entrejeu avec sa belle technique en mouvement et surtout sa bonne clairvoyance dans la relance et la distribution de balles exquises. N'est-ce pas que l'ouverture lumineuse qui avait amené le but de Diawara, peu avant la pause, a été un beau chef-d'œuvre et un pur régal pour les yeux ? Il se permit même le luxe d'offrir un autre "caviar" en seconde mi-temps à Ziti qui aurait pu tuer le match à l'heure de jeu comme il aura abreuvé de bons ballons tous ses attaquants qui ont malheureusement fait preuve d'inefficacité face au but, à l'image d'un Boualouidet maladroit, ce qui n'est pas nouveau à la JSK. "Il faut reconnaître que nous avons réussi une bonne prestation d'ensemble face à un adversaire qui n'est pas toujours facile à jouer surtout en défense mais, comme d'habitude, nous avons manqué de lucidité et d'efficacité face au but", regrette le coach Dominique Bijotat, qui affiche, néanmoins, un bel optimiste pour les matchs à venir. "Je ne regrette pas d'avoir opté pour la JSK qui est un grand club. Je pense avoir retrouvé mes repères sur le terrain et surtout la joie de jouer dans un club qui recèle de bons joueurs. Je connais bien mes qualités et je pense que le meilleur est encore à venir", dira Bilel Mebarki qui, à 28 ans, compte relancer sérieusement sa carrière à la JSK, qui ne demande pas que ça pour se refaire une santé et rebondir de plus belle, surtout que le Franco-Algérien Medjkane est tout aussi capable, lui aussi, d'apporter un plus en zone médiane aux côtés du tandem Ferrahi-Raiah. Mohamed HAOUCHINE