Après le meeting populaire tenu lundi dernier à Tizi Ouzou, des représentants de l'Alliance nationale patriotique, regroupant des éléments de la garde communale, des groupes de légitime défense (GLD) et des victimes du terrorisme, se sont déplacés, jeudi dernier, dans les communes de Boudjima et d'Ifflissen où ils ont rencontré la société civile et expliqué leur démarche visant à "dénoncer la constitutionnalisation de la réconciliation nationale dans l'avant-projet de la Constitution et la marginalisation de la résistance et de ceux qui ont lutté contre le terrorisme et exiger la reconnaissance officielle et la constitutionnalisation de la résistance face au terrorisme". Lahlou Aliouat, porte-parole de ce mouvement, a déclaré que "l'Etat a établi une charte qui ne reconnaît pas la résistance populaire et le sacrifice de tous ces citoyens qui ont lutté contre le terrorisme. Actuellement, nous vivons dans un climat de violence qui favorise le retour du terrorisme et même du FIS. Il y a également un climat de peur et de terreur qui a été instauré, ce qui est une autre forme de violence vécue par le peuple". Durant cette rencontre avec les citoyens de Boudjima et d'Ifflissen, les représentants de l'Alliance nationale patriotique ont rappelé que "l'avant-projet de Constitution a consacré la réconciliation nationale et, en revanche, n'a dit aucun mot ni sur notre résistance face à la barbarie du terrorisme, ni sur nos sacrifices face au terrorisme, ni sur les 200 000 martyrs et tous ceux qui ont souffert pendant la décennie noire". Par ailleurs, Lahlou Aliouat a affirmé qu'après cette première rencontre de proximité avec les citoyens de Boudjima et d'Ifflissen, d'autres régions seront touchées par cette campagne, notamment Aïn El-Hammam, Boghni, Makouda et Mâatkas, avant de passer à d'autres rencontres avec les citoyens d'autres wilayas du pays. L'Alliance patriotique compte ainsi faire pression pour arracher la reconnaissance de son combat à travers une campagne nationale d'explication. K. Tighilt