Le marché algérien, aux opportunités multiples, n'intéresse pas que les grandes puissances. Il est aussi convoité par d'autres pays qui n'ont pas forcément la même influence politique sur la scène mondiale, mais qui détiennent un savoir-faire notamment en matière de maîtrise des nouvelles technologies, de nos jours indispensables au développement économique d'un pays. C'est le cas du petit pays de l'Europe du Nord de 5,4 millions d'habitants, la Finlande, qui tente désormais de convaincre les autorités algériennes de l'associer à la réalisation de quelques marchés essentiellement dans les domaines de l'énergie en général et particulièrement les énergies renouvelables. "Avec la mutation énergétique qui s'impose aujourd'hui à tous les pays du monde, l'Algérie est très importante pour notre pays. Il y a tellement de possibilités pour établir entre nos deux pays un partenariat gagnant-gagnant notamment dans le secteur de l'énergie", a, en effet, souhaité, hier, Mme l'ambassadeur de Finlande à Alger, Tuula Svinhufvud. Dans son allocution prononcée à l'ouverture de la rencontre, première du genre, organisée à Alger, par le consortium finlandais, Merinova, (innovation with energy), Mme l'ambassadeur a mis en avant les compétences et la maîtrise des nouvelles techniques des entreprises de son pays, proposant des "solutions fiables" en matière d'énergies renouvelables. Cela non sans faire part de la volonté de ces entreprises d'investir en Algérie dans divers secteurs. Elle insiste désormais sur la nécessité de "passer des paroles aux actes". La première réponse de la partie algérienne a émané à la fois de l'Agence nationale de développement de l'investissement, (Andi), l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), mais aussi de la Sonelgaz, dont les trois représentantes n'ont pas manqué de faire part de l'intérêt que porte l'Algérie aux investissements directs étrangers, (IDE). À l'occasion, outre le rappel du potentiel du marché national, l'accent a été mis également sur le cadre législatif "réformé" dans l'objectif d'attirer davantage d'IDE. Dans son exposé, Nadia Ftiti, représente de l'Andi, a rappelé, à ce titre, la disposition de son organisme et des autorités nationales en général, à "accompagner et aider" les investisseurs à s'installer. Elle a mis en avant, entre autres, l'argument de "faciliter l'accès au foncier, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux", "les exonérations", ou encore "la garantie des transferts des dividendes de l'investissement". À signaler enfin que cette rencontre de deux jours, (hier et aujourd'hui, ndlr), intitulée à juste titre, "Journées de l'énergie : maintenant ou jamais", a drainé de nombreux chefs d'entreprise, publique et privée, pour participer, avec leurs homologues finlandais, aux travaux d'ateliers programmés pour aujourd'hui. Farid Abdeladim