Les parts de marché de Huawei Algérie sont passées de 1%, depuis le lancement de ses téléphones, à 9% actuellement. Mais les responsables locaux de cette société réfutent ce chiffre avancé par l'institut GFK. S'appuyant sur leurs propres études, ils estiment qu'il est beaucoup supérieur. Huawei détient, selon eux, près de 18% du marché du téléphone portable dans notre pays, derrière Samsung. Ce qui lui confère la place de véritable challenger, importunant les autres marques qui ont d'ores et déjà conquis le cœur des consommateurs, notamment Samsung, LG, Condor... Le géant de Shenzhen, qui se contentait, par le passé, de son rang d'équipementier de réseaux télécom, veut désormais s'offrir une place, se faire un nom au sein de la corporation des producteurs de Smartphones. D'où le lancement, d'ailleurs, d'une campagne de communication mondiale en 2013, fondée sur le slogan "Make it possible", à l'occasion du congrès mondial du mobile de Barcelone, dans le but d'améliorer l'image de marque de l'entreprise et de redorer son blason. À travers cette devise, le chinois affiche ses ambitions de devenir l'une des marques principales des smartphones de par le monde, voire... the number one prochainement ! Quelle stratégie a-t-il réservé pour le marché national pour atteindre de telles performances ? L'un des ses atouts majeurs est sa connaissance parfaite du marché algérien. Présent depuis plusieurs années en Algérie, Huawei a attendu longtemps pour y lancer son mobile. Il a dû y étudier de manière profonde le secteur de la téléphonie. Le chinois est arrivé indubitablement à la conclusion selon laquelle l'Algérie demeure un marché de prix. À partir de cette sentence, il est allé proposer aux Algériens des smartphones de bonne qualité, mais à des tarifs très attractifs défiant ceux de la concurrence. L'autre avantage dont il dispose a trait à la solidité et à l'efficacité de ces appareils. Meilleur indice ? Le "Mate 8" commercialisé en Algérie dès le mois de mars Le "retour" signifie dans le jargon des professionnels le nombre d'appareils qui tombent en panne, envoyés par leurs propriétaires pour réparation. Ce taux est évalué par les cadres de Huawei Algérie à seulement 1%. Or, celui de la concurrence, disent-ils, est à deux chiffres. "Je suis revendeur multimarques. Je vends des mobiles de Huawei depuis des mois, je n'ai jamais été destinataire du moindre appareil pour réparation. Je n'ai enregistré aucun retour à ce jour", révèle un des détaillants qui commercialisent plusieurs marques dans sa boutique à Alger, invité par le constructeur chinois à l'occasion du lancement dans la région de l'Afrique du Nord, du tout dernier smartphone dénommé "Mate 8". La maison-mère a jeté son dévolu sur l'Egypte pour célébrer un tel événement. Son choix pour le pays des Pyramides n'est pas fortuit. Il revêt une véritable symbolique. Le constructeur veut expliquer que si les pharaons se sont sacrifiés dans l'antiquité pour édifier ces gigantesques sépultures des grands personnages de l'époque, devenues aujourd'hui l'une des 7 merveilles du monde, il a, lui aussi, consenti beaucoup d'efforts pour arriver à cette place honorifique parmi les leaders mondiaux de la téléphonie mobile. Le concepteur attribue huit avantages au Mate 8. Outre sa classification dans les smartphones haut de gamme, l'on peut citer son écran à 6 pouces qui couvre tout l'appareil. Avec le Kirin 950, son processeur est jugé plus puissant que le Mate 7 par les essayeurs. Alimenté par une batterie de 4 000 mAh censée lui assurer une autonomie de 2 jours complets et dotée d'une technologie de recharge rapide, le Huawei Mate 8 fonctionne sous Android 6.0 Marshmallow. Son appareil photo dispose d'un capteur Sony IMX298 de 16 Mégapixels est d'une webcam de 8 Mégapixels. Ce smartphone, dans lequel on a introduit également une mémoire interne de 32 Go, 3 Go Ram, sera commercialisé en Algérie à partir du mois de mars prochain. B. K.