Les prix moyens des produits alimentaires importés par l'Algérie ont, dans l'ensemble, diminué durant l'année 2015 par rapport à 2014, selon le ministère du Commerce. Cette baisse s'explique par le recul des prix à l'importation des poudres de lait (-42%), suivies des sucres roux et blanc (-18%), des viandes (-15%), des différentes huiles (entre -3% et -22%), des céréales, semoule et farine (-3,7%). Ainsi, le prix moyen à l'importation de la poudre de lait a baissé à 2 775 dollars/tonne en 2015 (contre 4 817 dollars/t en 2014). Le prix d'achat du blé tendre a reculé à 239 dollars/tonne (contre près de 292 dollars/t), tandis que le maïs a baissé à 197 dollars/tonne (contre 237 dollars/t). En revanche, le prix à l'importation du blé dur a augmenté à 444 dollars/t (contre 396 dollars/t). Le prix d'achat moyen du sucre roux est passé à 346 dollars/t (contre 423 dollars/t), alors que le sucre blanc a diminué à 503 dollars/t (contre 614 dollars). Les prix de cinq variétés d'huiles brutes ont également enregistré des baisses : l'huile de palme a diminué à 705 dollars/t (contre 903 dollars), l'huile de soja à 746 dollars/t (contre 906 dollars), l'huile de tournesol à 853 dollars/t (contre 887 dollars) et l'huile de coco à 1 285 dollars/t (contre 1 324 dollars). Les prix d'autres huiles alimentaires brutes ont, cependant, augmenté de 93% à 4 512 dollars/t (contre près de 2 340 dollars). Outre le blé dur et certaines catégories d'huiles brutes, les autres produits alimentaires qui ont connu une hausse des prix à l'importation sont essentiellement les amandes (+47%), les lentilles (+29%), le double concentré de tomates (+22%), le café torréfié (+22%), l'ail (+18%), les crustacés congelés (+9%), les viandes bovines congelées (+8%), le thé (+3%) et les pâtes alimentaires (+14%). L'analyse des prix élaborée par le ministère du Commerce aborde également les prix à l'importation du ciment. Il est constaté que le prix moyen de ce produit de construction a enregistré des baisses oscillant entre -3% et -20% selon les catégories de ciment. Concernant la répartition détaillée des importations par opérateur économique pour les produits alimentaires de large consommation et le ciment, il est relevé qu'en 2015, les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), ont dominé les importations de poudre de lait et des blés respectivement. Ainsi, l'Onil a importé 189 910 tonnes de poudre de lait destinées à la transformation (53% des quantités globales importées), tandis que les 47% restants ont été répartis entre 13 principaux importateurs privés. Pour les blés dur et tendre, l'OAIC a réalisé la quasi-totalité des quantités importées avec l'achat de plus de 8 millions de tonnes en 2015 (94,7% du volume global importé). Quant aux importations de maïs, elles ont été effectuées principalement par 10 sociétés privées à hauteur de 90% du total importé, tandis que l'Office national de régulation (Onab) est intervenu sur le marché du maïs avec 3% seulement des importations globales. Pour les huiles alimentaires brutes dont les importateurs sont au nombre de 6, une société privée est demeurée en position dominante avec 54% du total importé en 2015. En matière d'importation de sucre, sur les 11 principaux importateurs, la même société privée est demeurée dominante à la fois pour le sucre roux en assurant 91,2% du total importé pour une quantité de plus de 1,5 million de tonnes (523 millions de dollars), ainsi que pour le sucre blanc avec 43% des importations pour une quantité de 100 310 tonnes (50 millions de dollars). Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre de 7 avec 52% du total des importations lesquelles ont été de près de 129 000 tonnes pour une facture de près de 292 millions de dollars. 6 autres principaux importateurs ont couvert 76% des importations de café torréfié, estimées à 394 tonnes pour plus de 5,2 millions de dollars. Pour ce qui concerne les importations du ciment, établies à près de 6,6 millions de tonnes pour un montant de 473,5 millions de dollars en 2015, elles ont été réalisées à hauteur de 38% par 10 opérateurs privés dont 5 ont effectué 31% de ces importations (2 millions de tonnes). En ce qui concerne les importations de fruits frais, constituées essentiellement de 4 produits, elles se sont chiffrées à près de 284 millions de dollars : 181 millions de dollars pour les bananes, 99,5 millions de dollars pour les pommes, de 1,8 million de dollars pour le raisin frais et 1,6 million de dollars pour le citron. Quant à la facture des principaux fruits secs, elle s'est établie à plus de 144 millions de dollars : 62 millions de dollars d'arachides, 41 millions de dollars d'amandes, 25 millions de dollars de raisins secs, de 10,5 millions de dollars de pruneaux secs et 6,1 millions de dollars d'abricots secs. Par ailleurs, l'Algérie a importé pour près de 16 millions de dollars de légumes frais dont 15,7 millions de dollars d'ail et 40 350 dollars d'oignon. APS