L'expérience des cellules d'écoute et de communication de la Sûreté nationale, spécialisées dans la prévention contre les méfaits de la drogue, semble séduire les "louveteaux" qui dépendent de l'Association des anciens scouts musulmans algériens. Les retombées tout autant bénéfiques de ces cellules d'écoute dans la prévention contre ce fléau dévastateur ont été, ce lundi, à l'ordre du jour d'une journée de formation qui s'est tenue au Centre culturel de l'Oued Koriche. L'objectif recherché est la formation de "raïs" de scouts formateurs qui devront encadrer et animer les campagnes de sensibilisation en milieu des drogués et autres toxicomanes. À cette occasion, des cadres et des représentants des cellules d'écoute de la sûreté de daïra de Draria, de Baraki et de Bab El-Oued ainsi que des officiers de la brigade de la lutte contre les stupéfiants se sont succédé à la tribune pour faire part à l'auditoire de leurs expériences respectives en matière de prévention et de sensibilisation contre la drogue. L'optique est d'initier ces scouts aux techniques de communication, particulièrement dans l'environnement de jeunes en difficulté. Avant qu'ils ne se lancent dans des campagnes de communication, ces jeunes ont eu d'abord à connaître les différents produits de drogue qui circulent sous le manteau dans l'univers malsain des dealers ainsi que la relation de cause à effet en ce qui concerne les conséquences néfastes sur le lambda pris dans le piège de la consommation et sur la société qui en subira les contrecoups. Sur le plan pratique, la prévention est scindée, dit-on, en trois phases. Première étape, la police axe son action sur la prévention dite précoce et focalise sa démarche sur la population qui n'a jamais goûté aux méfaits des stupéfiants. À ce titre, il est question de renforcer la conviction de cette catégorie sur la dangerosité de la drogue et de ses retombées désastreuses sur la société. Le second volet de la prévention concerne les jeunes qui viennent de découvrir ce fléau dévastateur et qui se débattent pour s'en sortir de la dépendance et que l'on désigne du vocable "les bleus". Le troisième type de prévention signifie l'intervention thérapeutique, où il est question d'une prise en charge sérieuse dans les centres de désintoxication. Au cours des débats, les scouts formateurs ont soulevé aux animateurs dynamiques des cellules d'écoute de Draria, de Baraki ou Bab El-Oued, des questions d'ordre pratique pour le contact direct, d'autant qu'ils sont appelés dans un proche avenir à agir dans des campagnes de sensibilisation, chacun en ce qui le concerne, dans son milieu immédiat, à l'exemple de la proximité de quartier, les lycées et les centres de formation professionnelle. À signaler enfin que cette journée de formation, qui a regroupé une cinquantaine de jeunes scouts, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat engagé par l'Association des anciens scouts musulmans algériens et la DGSN. H. H.