Les responsables de l'entreprise Fertial ont été informés, hier, que les autorisations d'exportation de leurs produits, qui bloquaient jusqu'ici l'activité de leur unité d'Annaba, notamment en raison de la saturation des aires de stockage, ont finalement été signées. Selon une source proche de l'entreprise, les représentants de Fertial auraient été invités à se présenter au ministère de l'Industrie, hier après-midi, afin de récupérer les fameux documents, qui devraient leur permettre de reprendre les exportations et surtout de remettre en marche les machines de production, après de longues semaines d'attente angoissante. Au niveau du site de Fertial, la nouvelle a été accueillie dans la liesse par les salariés et leurs représentants syndicaux, dont beaucoup ont, un temps, craint le pire pour leur avenir professionnel, après que l'employeur eut pris, de guerre lasse, la décision de fermer l'unité. On signale que le même élan de satisfaction prévalait, hier, au siège de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, gaz et chimie (FNTPGC), dont le secrétaire général, Sid-Ali Beldjerdi, s'inquiétait du fait que l'existence de Fertial, qui est une entreprise performante à tous les niveaux, soit hypothéquée par le refus de délivrance desdites autorisations d'exportation. Rappelons que Fertial, Société des fertilisants d'Algérie, est issue d'un partenariat signé, en août 2005, entre le groupe algérien Asmidal et le groupe espagnol Grupo Villar Mir, lesquels détiennent respectivement 34% et 66% du capital. Après un investissement de plus de 170 millions de dollars ayant permis de rénover l'outil industriel, Fertial a gagné des parts de marché considérables tant à l'export que sur le marché intérieur. Ses exportations, qui sont de l'ordre de 74% de sa production, placent Fertial comme leader dans le bassin méditerranéen et deuxième dans le monde arabe, derrière l'Arabie saoudite. A. Allia