La société des fertilisants d'Algérie Fertial, détenue à 66% par le groupe Grupo Espagnol Villar Mir et à 34% par Asmidal, compte investir 250 millions d'euros dans les cinq prochaines années pour augmenter ses capacités de production et faire face à la concurrence du marché, a indiqué mercredi son directeur général Jorge Requena. "Le plan d'investissement de Fertial arrêté à l'horizon 2020 prévoit des investissements de 250 millions d'euros entre 2014 et 2018", a déclaré M. Requena lors d'un point de presse tenu en marge d'une réunion des cadres du groupe. Ces investissements seront consentis essentiellement dans la rénovation des usines et l'augmentation des capacités de production d'ammoniac et des engrais, selon le même responsable. L'entreprise située à Annaba prévoit ainsi d'augmenter sa production globale (tous produits confondus) de plus de 35% à 1,8 million de tonnes d'ici à 2018 contre 1,2 million de tonnes actuellement. Fertial table sur une croissance de 35% pour la production d'ammoniac et 140% pour les engrais NPK (Azote, phosphore et potassium). L'entreprise compte atteindre les pleines capacités de production de ces deux produits phares entre 2017 et 2018, selon M. Requena. Les projets prévus dans ce plan devraient être lancés en 2014 après l'aval du Conseil d'administration de l'entreprise. Ce plan d'investissement qui sera financé sur fonds propres de l'entreprise concerne aussi la formation des travailleurs et la consolidation de la place de Fertial sur le marché interne et externe notamment en ce qui concerne l'ammoniac dont les prix mondiaux devraient chuter durant les prochaines années. "Nous allons continuer à exporter les fertilisants et à satisfaire en même temps le marché national ", a déclaré le même responsable prévoyant, toutefois une "situation de plus en plus difficile" pour le marché mondial d'ammoniac. "L'introduction d'autres acteurs va engendrer de fortes baisses des prix de ce fertilisant, donc il faut se préparer", a-t-il ajouté. Fertial compte tout de même augmenter ses exportations d'ammoniac et d'engrais qui devraient passer de 730.000 tonnes actuellement à 1,1 million de tonnes à moyen terme, misant sur le marché européen, son principal client où l'industrie des fertilisants connaît un fléchissement à cause de la crise. Par ailleurs, M. Requena s'est félicité de la nouvelle certification de Fertial EFQM (Europeen fondation for quality management), qui est l'aboutissement de plusieurs certifications obtenues auparavant. "Cette certification va aider notre management à être plus performant et améliorer le travail en équipe, c'est-à dire travailler par objectif", a-t-il expliqué. Le directeur général de Fertial a affirmé, en outre, que son entreprise n'est "pas concernée" par l'exercice par l'Etat du droit de préemption prévu par la Loi de finances complémentaire (LFC) de 2009. "Nous avons signé le pacte d'actionnaires entre le groupe algérien Asmidal et l'espagnol Villar Mir en 2005 et la nouvelle loi sur les investissements étrangers offrant la majorité du capital à la partie algérienne n'est introduite qu'en 2009", a-t-il fait valoir ce responsable. Le capital de Fertial est détenu à 66% par le groupe Grupo Espagnol Villar Mir et à 34% par Asmidal. L'outil de production est installé dans les sites industriels d'Annaba et d'Arzew. Cette entreprise qui importe 85% de ses matières premières détient 62% de parts de marché algérien des fertilisants, selon M. Requena.