En l'absence d'autorisation d'exportation de sa production, l'unité d'Arzew a dû se mettre à l'arrêt pendant une dizaine de jours. Fermée depuis le 25 janvier dernier pour saturation de stockage de sa production, l'unité d'Arzew (Oran) de l'entreprise mixte hispano-algérienne des fertilisants Fertial reprendra ses activités cette semaine, avons-nous appris du partenaire social. En effet, Fertial, dont le capital est détenu à 66% par l'espagnol Grupo Villar Mir, et 34% par le groupe public Asmidal, a été autorisée, mercredi dernier, à exporter sa production d'ammoniac suite à un accord entre les parties. «Après une fermeture de 10 jours, suite à l'absence d'autorisation d'exportation et la saturation de stockage, notre entreprise a été autorisée à exporter son stock d'ammoniac vers ses clients étrangers. Ce qui soulagera considérablement ses réservoirs et entraînera la reprise progressive de la production de ce produit sensible», affirme-t-on. En effet, il y a 10 jours, l'unité d'Arzew a fermé ses portes en mettant ses installations de production d'ammoniac à l'arrêt. En l'absence d'autorisation d'exportation de sa production dont les capacités de stockage de l'usine ont atteint la saturation, la direction générale a été contrainte de prendre cette décision. En activité sur ce site, le personnel a été déployé pour des tâches d'entretien à l'effet d'éviter sa mise en chômage technique. Heureux, ce compromis l'est à plus d'un titre puisqu'il a dissipé les appréhensions qui hantaient l'esprit des ouvriers de l'unité de Annaba. Ces derniers ont appréhendé le même sort réservé à leurs collègues d'Arzew. Une situation qui a fait réagir le syndicat de l'entreprise Fertial. A travers plusieurs démarches, il n'a cessé de défendre le sort des 1200 travailleurs en activité dans les deux unités de Annaba et d'Arzew. Même la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, gaz et chimie (FNTPGC), a laquelle est affilié le syndicat de Fertial, n'a pas manqué d'interpeller le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, l'appelant à intervenir avec célérité pour traiter en urgence ce problème. Ainsi, avec cette reprise d'activité d'exportation d'ammoniac, Fertial peut actuellement se pencher sur son plan d'investissement évalué à plus de 360 millions de dollars, dont une grande partie est financée sur fonds propres. A l'horizon de 2018, cet investissement, déjà entamé, prévoit la rénovation des trois unités d'ammoniac, la fiabilisation et sécurisation des sites, l'augmentation des capacités annuelles de +40% pour les porter à plus de 1,2 million de tonnes d'ammoniac par année. Sur le plan énergétique, il a été déjà procédé à la réduction de 21% de la consommation design de gaz à la tonne d'ammoniac produite. Elle passe de 45,1 MMBTU/tonne à 35,6 MMBTU/tonne.