Il y a 59 ans, précisément le 31 mars 1957, fut assassiné le colonel Ali Mellah dans un guet-apens tendu par ses propres compagnons de lutte alors qu'il se rendait dans le Sud algérien pour coordonner des troupes de l'ALN avec les wilayas environnantes. C'était à Oued Bedj (douar Haidouria), dans le djebel Chaoun, dans la commune Tarek-Ben-Ziad, que l'enfant de Taka (M'kira) tomba les armes à la main. Le bureau de M'kira de l'Association nationale pour la jeunesse instruite, en collaboration avec l'APC et les associations des ayants droit, a organisé une journée-hommage. Après une cérémonie de recueillement au mémorial de Tizi Gheniff portant son nom, le cortège, composé d'anciens moudjahidine, d'enfants de chahids et de responsables locaux, a rallié la localité de M'kira pour une autre cérémonie de recueillement au carré des martyrs, de prises de paroles et de témoignages fort émouvants dont celui de son fils autour de l'engagement de Si Chérif (son nom de guerre) depuis ses premiers pas au sein du PPA, puis du MTLD avant d'occuper divers postes de responsabilité, d'abord à Tigzirt, puis en tant que chef de région à Dellys, Ouadhias et Sidi-Naâmane avant de prendre part à Azazga au déclenchement de la guerre de Libération nationale en 1954 en passant par les batailles héroïques auxquelles il participa, tel l'assaut donné au poste militaire de l'ex-Michelet (actuelle Aïn El-Hammam) qui fut un succès éclatant pour l'ALN avant de remplacer Omar Driss à Tizi Ouzou où il se consacra notamment aux préparatifs du congrès de la Soummam, le 20 août 1956. Et c'était lors de ce congrès qu'il fut nommé colonel de la wilaya VI, en septembre 1956. Cinquante-neuf ans après la disparition tragique d'Ali Mellah, le mystère plane toujours sur sa mort alors que les manuels scolaires n'ont jamais cité le nom de ce vaillant moudjahid qui est né le 14 mai 1924 à M'kira dans l'ancienne commune mixte de Draâ El-Mizan qui a aussi enfanté de grandes figures de la Révolution, telles que Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Slimane Dehilès. O. Ghiles