"Si on veut orienter des politiques de santé publiques, il est impératif de prendre en considération tous les aspects qui permettent une bonne prise en charge durant les 1000 premiers jours", explique le Pr Bioud. La salle de conférence de l'auditorium Mouloud- Kacem-Nait Belkacem de l'université Ferhat- Abbès de Sétif a abrité, ce week- end, les neuvièmes journées sétifiennes de pédiatrie organisées par le service de pédiatrie du CHU Saâdna-Abdennour et la Société algérienne de pédiatrie. L'édition 2016 de la formation continue des pédiatres exerçant dans les secteurs privé et public a été consacrée à l'éducation thérapeutique du patient et à la néonatologie. Elle a également été une occasion pour rendre un hommage aux deux médecins internes du CHU de Sétif qui ont perdu la vie dans un tragique accident de la circulation survenu il y a quelques semaines, alors qu'ils accompagnaient deux enfants malades évacués vers un hôpital d'Alger. Lors de son allocution d'ouverture, le Pr Bioud Salah, médecin chef du service de pédiatrie du CHU de Sétif et président du comité d'organisation, a rappelé devant l'assistance la nécessité d'inscrire un projet pour la réalisation d'un hôpital pédiatrique pour une meilleure prise en charge des enfants malades de la région. La manifestation scientifique a été aussi destinée aux généralistes et paramédicaux spécialisés en pédiatrie. "L'objectif tracé par le comité scientifique de ces neuvièmes journées est de renforcer davantage le processus de la prise en charge des malades en leur donnant les compétences nécessaires", nous dira le Pr Bioud. En effet, il s'agit d'un transfert de savoir-faire pour une autonomie du patient selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), visant à intégrer les malades, notamment, ceux souffrant des pathologies chroniques dont le diabète. Par ailleurs, les communicants ont insisté sur la nécessité de donner toute l'importance à la période allant du premier jour de la grossesse jusqu'à la fin de la deuxième année. "Si on veut orienter des politiques de santé publiques, il est impératif de prendre en considération tous les aspects qui permettent une bonne prise en charge durant les 1000 premiers jours", explique le Pr Bioud. De son côté, Pr Latifa Nedjar, chercheur et membre fondateur de la société francophone de l'origine développemental de la santé (DOHAD, Paris) a ouvert le bal des communications avec une conférence introductive sur les enjeux des 1000 premiers jours de la vie pour une bonne santé des futures générations. Il a été aussi mis en exergue, l'importance de l'allaitement maternel. Il est à rappeler que le congrès a été rehaussé par la présence de deux autres spécialistes étrangers, à savoir Pr Bellon de Lyon et Pr Isabelle Kone-Paut de Paris. Faouzi SENOUSSAOUI