Les enseignants qui attendaient la sortie de Sellal en visite dans la wilaya de Constantine ont été déçus par les déclarations du Premier ministre qui a plutôt soutenu la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, en affirmant que "la loi exige de passer par un concours de recrutement". Les services de sécurité ont desserré, dans la soirée d'avant-hier, l'étau autour des enseignants grévistes de la faim, a-t-on constaté sur place. Le dispositif sécuritaire a été sensiblement allégé même si les accès menant vers le campement de fortune des enseignants sont toujours contrôlés. Selon nos informations, la crainte de débordements et l'annonce de la reprise du dialogue faite par les représentants des enseignants seraient à l'origine de la décision des services de sécurité. Les enseignants qui attendaient la sortie de Sellal en visite dans la wilaya de Constantine ont été déçus par les déclarations du Premier ministre qui a plutôt soutenu la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, en affirmant que "la loi exige de passer par un concours de recrutement", précisant que "les enseignants contractuels qui ont toutes les compétences et les chances de réussir à l'examen de recrutement seront prioritaires". Le Premier ministre n'a à aucun moment parlé d'un deuxième concours qui se tiendra avant décembre comme l'avaient rapporté certains médias. Cette information dénuée de tout fondement a fait l'objet de grandes discussions hier à Boudouaou. Si certains enseignants sont allés jusqu'à exprimer leur soulagement croyant que le gouvernement a fait un pas de plus pour le règlement de leurs problèmes avant même la médiation annoncée avant-hier par trois syndicat, d'autres continuent toujours d'exiger la réintégration sans conditions. En effet lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi avant-hier, les trois syndicats Cnapest, CLA et le SNTE ont affirmé leur disponibilité à jouer les médiateurs entre la coordination nationale des contractuels et le gouvernement pour trouver une issue au conflit. "Nous avons été désignés par la coordination nationale des enseignants contractuels pour les représenter dans le dialogue avec les hautes autorités du pays pour sortir de cette impasse", a affirmé Messaoud Boudiba chargé de communication au Cnapest. Il ajoute que "cette noble mission s'inscrit dans les efforts que les trois syndicats ne cessent de déployer pour régler ce conflit et nous espérons que les autorités du pays répondent à cette initiative". Contacté hier, le porte-parole du CLA, Idir Achour a indiqué que la commission de médiation formée par les trois syndicats attend toujours une réaction du gouvernement pour reprendre le dialogue en vue d'un règlement définitif du confit. M. T.