L'administration d'El Khabar a été destinataire en ce mercredi 27 avril 2016 : 1- d'une convocation concernant une plainte en référé devant le tribunal administratif afin "d'annuler la transaction de vente entre la SPA El Khabar et M. Issad Rebrab pour non-conformité à la loi sur l'information", la séance est programmée pour le 2 mai. 2- La même convocation souligne aussi que "la vente du Groupe El Khabar-KBC à M. Issad Rebrab est contraire à la loi". 3- d'une mise en demeure de l'avocat du ministère de la Communication nous enjoignant de nous rapprocher des services du ministère pour "œuvrer à trouver une solution", considérant que la transaction est nulle et non avenue. L'administration d'El Khabar est étonnée par ces réactions et affirme que 1- La transaction que l'on prétend conclue entre la SPA El Khabar et M. Issad Rebrab est dénuée de toute vérité, considérant que la vente n'est, en réalité, qu'un transfert d'actions appartenant à quelques associés de la SPA El Khabar vers une personne morale représentée par la Société par actions Ness-Prod, qui est une filiale du groupe Cevital. 2-Le quotidien Liberté, que le ministère de la Communication considère comme une propriété de M. Issad Rebrab, est, en réalité, une Sarl dénommée Société algérienne d'édition et de communication (Saec), dont M. Rebrab est seulement actionnaire. Cette Sarl n'a aucun lien juridique avec le groupe Cevital. 3- Le ministère de la Communication s'est appuyé sur l'article 25 de la loi organique relative à l'information qui stipule qu'"une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu'une seule publication périodique d'information générale de même périodicité éditée en Algérie". Il s'agit d'une tentative de tromper l'opinion publique, car la société Ness-Prod qui est désormais actionnaire à El Khabar aux côtés de six autres actionnaires ne possède et ne gère aucun autre quotidien d'information. L'administration d'El Khabar rappelle que la transaction s'est faite dans la transparence la plus totale et en conformité avec la loi et les statuts de la société El Khabar. El Khabar rappelle que M. Issad Rebrab, que le ministère de la Communication présente comme propriétaire d'un premier titre de presse, est, en réalité, une personne physique et non pas une personne morale, et qu'il n'est qu'un actionnaire dans la Sarl Saec qui détient le quotidien Liberté. Elle rappelle que le transfert des actions est inscrit auprès des services du fisc et qu'il est publié au Journal officiel des annonces légales. El Khabar est habitué à ce genre de pressions qu'il dénonce sans discontinuer depuis sa création pour défendre les libertés collectives et individuelles et la liberté d'expression. El Khabar s'interroge sur le silence du ministère de la Communication sur d'autres cas avérés de possession, de la part d'hommes d'affaires connus et de responsables politiques proches du pouvoir, d'un ou de plusieurs titres, voire plus de deux chaînes de télévision. Jusqu'à quand cette politique de deux poids, deux mesures, alors que l'Algérie s'apprête à célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse, dans un contexte d'atteintes graves aux libertés dans notre pays ? Traduction : rédaction de "Liberté"