Battu à la régulière au stade du Ruisseau, vendredi après-midi, par un NAHD certainement plus talentueux, le Mouloudia d'Oran confirme ce que savait déjà l'écrasante majorité de ses supporters : ses actuels représentants en équipe première sont à l'image de leur président, aux antipodes du haut niveau. À la différence de leur premier responsable, les coéquipiers du transparent Moussi étaient attendus par leur public alors que Belhadj Baba était particulièrement recherché par les supporters du NAHD qui lui tiennent toujours rancune d'avoir fêté ostensiblement devant les caméras leur défaite en finale de la Coupe d'Algérie en compagnie d'Omar Ghrib et des joueurs du MCA. Et à l'instar de leur premier responsable qui était absent, vendredi, au stade du 20-Août-1955, forcément pour ne pas avoir à entendre les reproches à répétition du public algérois, les Rouge et Blanc du MCO étaient, eux aussi, complètement hors jeu tout au long des quatre-vingt-dix minutes qu'aura durée cette rencontre. Au final, les Oranais ont quitté le terrain avec moins d'assurance qu'en le pénétrant, mais avec tout autant de certitudes de n'avoir, jusqu'à cette 28e journée de championnat, pas encore assuré leur maintien parmi l'élite. Car, avec trente-cinq points au compteur, le MCO est encore concerné par cette lutte acharnée des bas-fonds. À quatre points seulement du premier relégable qu'est le Rapid de Relizane, à deux journées de la fin, le club d'ElHamri se retrouve, en effet, condamné à gagner son prochain match à domicile face à un RC Arba démobilisé et déjà relégué. Sachant que la dernière rencontre au programme conviera le Mouloudia à un déplacement risqué en terre kabyle où la JSK voudra, à coup sûr, gagner son ultime acte devant son public de Tizi Ouzou pour atteindre "l'objectif Champion's League", il est désormais clair que l'unique bouée de sauvetage des Oranais se résume à cette joute face au RCA, au stade Ahmed-Zabana. Battre le faible RCA et décrocher un maintien qui hante déjà les esprits demeurent, aujourd'hui, le seul objectif à portée de main de ce MCO sans caractère. À l'image de son président. Rachid BELARBI