Après le clash entre les élus de la majorité et ceux de l'opposition, que s'est-il ensuite passé à l'APW de Béjaïa ? Les élus de l'opposition, en l'occurrence le groupe RCD, ont décidé de se retirer de la session extraordinaire, tenue les 22 et 23 mai derniers. Et dans une déclaration au vitriol, le groupe RCD a dénoncé "une dictature de la majorité". On a souligné notamment que l'APW s'illustre "non pas par les exploits en termes de débats, ni par la pertinence des propositions, mais pour son virage dangereux et très grave vers une dictature de la majorité, qui ne dit pas son nom". Les rédacteurs de la déclaration en veulent pour preuve "le déni du droit à la parole à des élus du peuple, au reniement du droit de l'élu à la protection contre toute forme d'agression et d'outrage". Le groupe RCD fait référence à "l'agression dont a été victime l'un de ses élus, membre de la commission finances", lors de la réunion de ses membres le 3 mai dernier. Le RCD y a dénoncé "la politique de deux poids deux mesures : à une agression verbale et physique caractérisée du président par intérim d'obédience RND sur un élu du RCD, le président de l'APW, du FFS, a observé un silence complice, mais dépose plainte contre un autre élu du RCD pour une histoire de microphone jeté par terre", rapporte la déclaration du groupe d'élus RCD non sans épargner le wali accusé d'apporter "sa caution qui démontre sa connivence avec le FFS et emboîte le pas à ce président de l'APW en déposant plainte lui aussi". "Fidèle à la défense des pratiques démocratiques et à la liberté d'expression, le groupe d'élus RCD prend à témoin l'opinion publique, dénonce et refuse de cautionner ces dérives autoritaires, et décide de se retirer de la session APW". Une occasion aussi pour les élus RCD de justifier leur retrait des travaux de la dernière session. L. OUBIRA