Alors que les 22 élus de l'opposition (09 FLN, 09 RCD, 02 RND et 02 du FSLD), qui forment une nouvelle majorité à l'APW de Béjaïa, attendaient impatiemment le verdict du tribunal administratif pour statuer sur la validité ou non des trois procurations présentées par le groupe des élus FFS pour atteindre le quorum, lors de la session d'avant-hier, présidée par le wali de Béjaïa, les élus du vieux parti d'opposition, qui ont réussi à rallier à leur camp deux élus du RND, ont adopté, hier, «en catimini», le BP 2015. En effet, la session s'est déroulée sans la présence du wali et des élus de l'opposition, pris ainsi au piège par le groupe des mandatés du FFS (19), forts du soutien de deux élus du RND, avec lesquels ils ont atteints le quorum (21 voix sur les 43 que compte l'APW de Béjaïa). Par ailleurs, et dans une déclaration virulente, rendue publique à l'issue de la session d'avant-hier, les élus du FFS dénoncent le parti pris du wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, qui, selon eux, «a cautionné la manière d'agir» des élus de l'opposition, lesquels «n'ont pas hésité à utiliser la force et les intimidations pour empêcher le déroulement normale de la session de l'APW». «Nous nous sommes retrouvés devant une bande d'élus se proclamant du FLN, du RCD, et les deux radiés du FFS, venus une fois de plus bloquer toute initiative allant dans le sens de l'ordre du jour. Enragés qu'ils étaient, minoritaires, ils voulaient imposer par la violence ce qu'ils n'ont pas pu arracher démocratiquement face au groupe majoritaire du FFS. Ne reconnaissant aucune loi, dépassant toutes les limites de la décence et toute honte bue, ils n'ont pas hésité à utiliser la force et des intimidations pour empêcher le déroulement normale de cette session. Nous avons assisté à des pratiques relevant du gangstérisme avec des barbouzes, sans foi ni loi», a dénoncé le groupe des élus FFS dans sa déclaration. Notons que l'APW de Béjaïa est la dernière sur les 48 wilayas du pays à avoir adopté le Budget Primitif 2015, premier acte obligatoire du cycle budgétaire annuel. Reste maintenant à savoir si l'administration approuvera l'adoption de ce budget primitif ou renverra l'APW de Béjaïa à la case départ.