Même si le recrutement bat son plein avec pas moins de sept éléments nouveaux (Aguid, Benali, Boudoumi, Cherif, Bentiba, Ferrahi et Gafaïti), c'est assurément l'assemblée générale des actionnaires programmée ce dimanche qui tient le haut du pavé de l'actualité mouloudéenne à Oran. Une AG à laquelle appelle la paire Djebbari-Abdelilah au moment où Belhadj, porté par Belabbès, tente de contrecarrer sa destitution programmée en appelant les actionnaires à une autre AG, le 9 juillet 2016. Mais plus que dans les textes de lois et autres règlements gérant les sociétés sportives par actions, c'est à Courbet, où trône la succursale de Peugeot, que se jouera l'avenir du président Belhadj et la crédibilité de cette AG du 12 juin. Car, depuis déjà trois jours, Courbet est devenue un lieu de visite et de pèlerinage pour les deux tendances qui s'opposent pour le fauteuil de président du MCO. Pourquoi le chic quartier de Courbet ? Tout simplement en raison de la nature de son résident le plus connu, Tayeb Mehiaoui ! Mesurant parfaitement l'importance de sa présence aux côtés de Youssef Djebbari et Larbi Abdelilah et ce qui pourrait en découler comme conséquences, l'actuel P-DG de la SSPA-MCO Belhadj Mohamed, son directeur général Hafid Belabbès ainsi que les trois autres actionnaires et dirigeants Benzerbadj, Bessedjrari et Chorfi se sont, ainsi, déplacés mercredi soir chez Mehiaoui pour le convaincre de ne pas assister à l'AG du 12 juin au Méridien hôtel afin de ne pas le crédibiliser. Le lendemain, jeudi soir, ce sont des supporters issus du quartier d'El-Hamri et farouches opposants à Belhadj qui s'étaient rendus en cortège chez le même Mehiaoui pour l'exhorter à honorer l'engagement donné à Djebbari d'accepter le poste de P-DG de la SSPA-MCO qui lui sera proposé lors de cette AG pour destituer Baba. Au cœur des débats et des tractations, l'ex-sénateur de la ville d'Oran, qui a pourtant rencontré le même Djebbari une nouvelle fois, dans la nuit du jeudi au vendredi, semble encore hésiter : répondre favorablement à la sollicitation de Djebbari et prendre le risque de se mettre à dos une partie de l'opinion sportive locale ? Ou bien suivre Belhadj dans sa démarche et créer un front avec les Ultras d'El-Hamri ? Hier, chaque partie affirmait que "Tayeb était avec elle, contre l'autre clan". Quant au principal concerné, sa déclaration sème encore plus le trouble. "J'espère que Belhadj Mohamed assistera à l'assemblée générale des actionnaires prévue le 12 juin. On ne veut pas le destituer. On ne veut pas du poste de président. Ce que nous souhaitons au contraire est le changement du conseil d'administration. Beaucoup de choses doivent être revues et corrigées" soulignera un Mehiaoui (re)devenu, l'espace d'une guerre des clans, le personnage le plus important du panorama mouloudéen. Rachid BELARBI