La deuxième session du bac qui s'ouvre demain, après la fuite massive de plusieurs sujets, s'annonce un peu particulière, que ce soit pour l'Etat ou les candidats contraints de passer les épreuves fuitées une seconde fois. Malgré les assurances des pouvoirs publics, candidats et leurs parents, à travers le pays, ne sont pas totalement confiants. Ainsi, 70% des candidats sont concernés à Bouira, soit 12 523 candidats sont issus des filières scientifiques, devront repasser leur bac. Le 13 juin, près de 85% des candidats avaient déjà retirés leur convocation. S'agissant du volet organisationnel, et compte tenu du nombre important des candidats concernés, il a été décidé de maintenir le dispositif de la première session, soit 3 876 surveillants, 108 observateurs, 399 membres de secrétariat et 9 cellules de suivi. Le président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (Fnape) de Bouira, Mohamed Chachoua, a fait part de son "inquiétude", vu le contexte de cette session qui met "les élèves à rude épreuve. Le jeûne, la canicule, le stress, etc." À Touggourt, les parents des candidats s'inquiètent du même contexte, particulièrement de la chaleur et de l'absence de climatisation dans certains centres d'examen. Pourtant, la ministre de l'Education avait promis lors de sa visite dans cette région du Sud d'y remédier. Une promesse que les parents d'élèves lui ont rappelée dans une lettre. À l'Ouest, la session est placée sous haute surveillance. Ce sont 20 296 candidats, soit plus de 76% des candidats, qui seront appelés à concourir à partir de dimanche dans un climat assez tendu. Un dispositif sanitaire et sécuritaire a été mis en place pour parer à tout débordement. Outre la sécurisation des centres par la gendarmerie et la police, les sous-centres ont été supprimés dans la région de Constantine. Nous avons appris, par ailleurs, qu'un représentant du ministère accompagnera, à Sétif, l'acheminement des sujets et suivra le déroulement des épreuves, en plus des services de sécurité. Quant aux 37 candidats convaincus de triche, ils ne seront pas concernés par cette session, leurs dossiers ont été transmis à la justice. Aucun changement à Béjaïa où les 16 879 candidats concernés passeront les épreuves dans les mêmes centres d'examen en gardant les mêmes numéros d'inscription. Idem pour l'encadrement. Même décision à Tizi Ouzou où les mêmes salles et le même encadrement sont maintenus pour cette session qui concerne 16 053 candidats, sans les cinq tricheurs. À Ghardaïa, ce sont 7 916 candidats, dont 2 028 candidats libres, qui sont appelés à passer la seconde session du bac demain. La gent féminine représente un taux non négligeable puisqu'elles représentent 48,66% de l'ensemble des candidats, dont 676 876 candidates libres. Il est prévu 37 centres d'examen éparpillés sur 11 des 13 communes que compte la wilaya. Quoique la direction de l'éducation dit avoir tout réglé pour la bonne marche des épreuves du bac qui a coïncidé avec la période des canicules, d'une part, et du mois de Ramadhan, d'autre part. Les parents et leur progéniture ne cessent de s'inquiéter sur les conditions de climatisation des salles d'examen et les répercussions de la soif sur les performances des candidats. R. B./A. Dafeur/K. R-I./S. B./F. S. H. K./ S. L./B. Arezki