Les Sétifiens ont vécu avant-hier l'une des plus sombres soirées de l'histoire du club après la défaite de leur équipe devant le représentant sud-africain, le FC Mamelodi Sundowns, pour le compte de la première journée de la phase de poules de la LDC (0-2). Une rencontre qui n'est pas allée à son terme, puisque l'arbitre malien Mahamado Keïta a été contraint d'interrompre la partie suite d'abord aux divers projectiles déversés sur la pelouse avant l'envahissement du terrain par quelques supporters locaux. Malgré l'intervention des agents des services de l'ordre qui ont essayé de ramener le calme, rien n'est fait, ce qui a du reste obligé le referee a renvoyer les joueurs aux vestiaires douze minutes après l'arrêt de la partie, au moment où il ne restait que quelques instants avant le coup de sifflet de la fin. Un scénario cauchemardesque qui risque de coûter très cher pour le club de Aïn El-Fouara, déjà sous surveillance de la commission d'organisation des compétitions interclubs de la CAF, qui avait déjà infligé de nombreuses sanctions à son encontre comme le huis clos de la demi-finale face au TP Mazembe en 2014. En effet, vis-à-vis des graves incidents qui ont émaillé la fin de cette rencontre, l'Entente de Sétif risque l'exclusion pure et simple de la compétition, puisque l'infraction tombe sous l'article 7 paragraphe 6 de la compétition qui stipule que "si l'arbitre est obligé d'arrêter définitivement la partie avant sa fin réglementaire à cause d'une invasion du terrain ou d'une agression contre l'équipe visiteuse, l'équipe hôte sera déclarée perdante et sera éliminée de la compétition, nonobstant les sanctions prévues par les règlements". D'autres sanctions pourraient également suivre la décision finale de l'instance dirigée par Issa Hayatou qui ne va sûrement pas fermer les yeux sur les fumigènes et les projectiles lancés sur le terrain. Il faut savoir que de tels incidents ne sont pas étrangers au football africain. En 2012, le match entre l'Etoile sportive du Sahel et l'Espérance de Tunis en phase de poules de la LDC n'est pas allé à son terme suite à l'envahissement du terrain et l'arrêt de la partie à la 69'. Sale soirée pour les Sétifiens Suite à quoi l'ES Sahel a été éliminée de la compétition et ses résultats annulés. Pour revenir un peu aux débats, tétanisés par l'enjeu, les Ententistes trouvèrent d'énormes soucis à entrer dans le match. Bien que dominateur en possession du ballon, les partenaires de Delhoum n'ont à aucun moment pu créer le danger dans le camp adverse. En revanche, les Sud-Africains regroupés en masse dans leur camp et bien organisés opéraient par des contres rapides et dangereux. D'ailleurs, sur leur première opportunité de but, les visiteurs surprennent tout le monde en ouvrant la marque par le biais de Samuel Mabunda d'un tir des 20 m qui ne laisse aucune chance au portier Khedaïria (33'). Une réalisation qui provoque un silence de cathédrale dans les travées du stade du 8-Mai-1945 de Sétif, même si Amada a été tout près de remettre les pendules à l'heure, mais sa reprise de volée trouve le portier Wayne Sandilands. Dans la foulée, le coach Amrani est contraint d'opérer deux changements suite aux blessures de Haddouche et d'Amada. Sermonnés durant la pause citron, les Ententistes reviennent à la charge en début de seconde mi-temps, en mettant un pressing sur l'arrière-garde sud-africaine, mais sans inquiéter véritablement une défense bien compacte qui ne laissait rien passer. Mis en confiance par les multiples ratages des locaux, les champions du pays de feu Nelson Mandela vont faire mieux en doublant la mise par l'international zimbabwéen Khama Billiat, qui se joue de toute la défense locale pour aller battre d'une pichenette Khedaïria et assommer complètement le coach Amrani et ses joueurs, alors qu'on venait de consommer trois minutes après l'heure de jeu. F. R.