Au premier jour de son lancement, la session partielle du baccalauréat s'est déroulée dans une ambiance sereine, excluant toute tentative de fraude ou fuite de sujets, a-t-on constaté lors d'une tournée des lycées situés sur les hauteurs de la capitale. Douze heures trente(12h30), notre première destination était le lycée Omar-Racim. Par cette canicule, les abords de cette institution éducative ne désemplissaient pas d'élèves candidats, qui, feuilles de sujets à la main, s'échangeaient tranquillement des propos, alors que d'autres rigolaient en toute insouciance. D'autres, accrochés au téléphone, étaient en grande conversation. Approchés pour connaître leur avis sur l'examen de la matinée, les candidats de la filière sciences expérimentales ont jugé "abordable" le sujet dédié à l'"histoire-géographie", qui comportait deux grands axes, à savoir "la guerre froide", et l'histoire d'Algérie, pour l'histoire. Et une question sur l'économie américaine en "géographie". Cela étant, "on a bien travaillé, grosso modo. Mais, le plus difficile est à venir", ont-ils confié allusion faite au sujet qui constitue la hantise de nos futurs bacheliers : la langue anglaise. Ce que nous confirmeront plusieurs candidats. À quelques mètres du lycée El-Mokrani, à Ben Aknoun, un jeune garçon esseulé faisait les cent pas sous le regard de sa mère voilée. Abordé à son tour, il dira avoir bien négocié le sujet de la matinée qui était "moyen" d'après ses dires, mais ne peut s'empêcher de tempêter contre cette situation, qui consiste à "passer l'examen en plein mois de carême". Sa mère, qui suivait la discussion, ne put s'empêcher de lancer, d'un air pince-sans-rire : "Il a soif !" Ces quelques échantillons d'élèves candidats rencontrés au hasard devant leur lycée sont autant de témoins de l'ambiance sereine dans laquelle s'est déroulée la session partielle du rattrapage, en remplacement des épreuves entachées de fraude durant la session du 29 mai au 2 juin. D'aucuns ont d'ailleurs relevé l'absence de pression de la part des surveillants, comme cela pouvait être interprété dans la foulée des mesures drastiques, dont la coupure d'Internet, qui ont accompagné cette session du baccalauréat. À la veille du lancement de cette session, la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, a, dans un message lu en direct au JT de 20h , rendu hommage au sens de responsabilité des élèves qui, malgré toutes les tentatives de brouillage de la part de criminels, ont continué de travailler pendant la période des examens. En déconseillant aux candidats à la session de rattrapage d'utiliser les réseaux sociaux, source de fatigue et de manque de concentration, elle a fait part des mesures prises tant au niveau de son département ministériel qu'au niveau de toutes les institutions de l'Etat, visant à "fournir des conditions favorables aux candidats", notamment à empêcher la réédition du scénario de fraudes massives du baccalauréat de la session du 29 mai au 2 juin dernier. Pour rappel, les épreuves partielles concernent 7 matières pour les "Sciences expérimentales", 4 pour les filières "Mathématiques", "Maths-technique" et "Gestion-économie", et une seule matière pour la filière "Langues étrangères". Pour les "Sciences expérimentales", les matières à refaire sont les mathématiques, les sciences de la nature et de la vie, la physique, le français, l'anglais, l'histoire-géographie et la philosophie. Les candidats des filières "Mathématiques", "Maths-technique" et "Gestion-économie" vont repasser les épreuves de français, d'anglais, d'histoire-géographie et de philosophie. Pour la filière "Langues étrangères", seule l'épreuve d'histoire-géographie sera repassée. AMAR R.