La fin juin 2016, une "nouvelle campagne de phishing" a frappé des milliers d'internautes de plusieurs pays. "Des milliers d'utilisateurs de Facebook se sont plaints d'avoir été infectés par un virus par le biais de leurs comptes après avoir reçu un message d'un ami Facebook affirmant qu'ils les avaient mentionné dans un commentaire", affirme une étude de Kaspersky Lab publiée le 30 juin. Selon Kaspersky Lab, l'enquête a "rapidement découvert que le message avait en effet été initié par des attaquants qui ont lancé une attaque en deux étapes". La première étape de l'attaque commence lorsque l'utilisateur clique sur la "mention" qui prétend qu'il a été cité par un de ses amis Facebook. "Un fichier malveillant prend le contrôle du navigateur et met fin à la session Facebook en cours sur ce navigateur, avant de la remplacer par une session malicieuse via un onglet sur la page de connexion Facebook légitime", expliquent les rédacteurs du rapport d'enquête. Lors de la "nouvelle connexion" sur Facebook, la victime est "piratée en arrière-plan" et "un nouveau fichier a été téléchargé". Cela représente la deuxième étape de l'attaque, puisque le fichier en question intègre un "script" qui fait une "OPA sur le compte" de l'usager piraté, incluant des "changements dans les paramètres de vie privée" et le vol des données personnelles qui pourraient être utilisées pour plus d'activités malveillantes, telles que le spam, le vol d'identité et la génération frauduleuse d'actions "J'aime" et "Partage" sur Facebook, précise encore Kaspersky Lab. En outre, "la boucle d'infection malware est relancée à nouveau que les notifications malveillantes envoyées à tous les amis Facebook de la victime". Selon la même enquête, le fichier malicieux est de type JavaScript. "Facebook a atténué cette menace et a bloqué les techniques utilisées pour propager des programmes malveillants à partir d'ordinateurs infectés", affirme Kaspersky qui précise que ses équipes "n'ont pas observé d'autres tentatives d'infection". "Google a également supprimé au moins une des extensions coupables (de cette attaque) sur Chrome Web Store", ajoute-t-on. Un risque plus grand pour les PC sous Windows Le Kaspersky Security Network (KSN) a enregistré plusieurs milliers d'attaques en 48 heures via cette technique. L'attaque n'a pas ciblé particulièrement les internautes d'Israël, comme le signalait la presse, mais une douzaine de pays, dont "le Brésil, la Pologne, le Pérou, la Colombie, le Mexique, l'Equateur, la Grèce, le Portugal, la Tunisie, le Venezuela, l'Allemagne et, enfin, Israël", explique encore le rapport de la société de sécurité informatique. C'est au Brésil où le nombre d'attaques a été le plus important avec 37% du total des infections enregistrées. 6% des infections ont été signalées en Tunisie, au Portugal et en Grèce. Le taux le plus bas a été enregistré en Allemagne et en Israël (3%). "Il convient de mentionner que les personnes utilisant les ordinateurs basés sur Windows pour accéder à Facebook étaient les plus exposées au risque d'infection", affirme le rapport de Kaspersky, qui ajoute que la menace concernait également "ceux qui utilisent les smartphones sous OS de Windows" avec, cependant, une ampleur moindre. "Les utilisateurs d'appareils mobiles Android et iOS (iPad et iPhone, ndlr) étaient complètement à l'abri" de cette attaque puisque le malware "utilise des bibliothèques qui ne sont pas compatibles avec ces systèmes d'exploitation mobiles", ajoute encore le rapport. A. Z.