Certains concessionnaires ont enregistré de faibles valeurs d'importation, allant de 430 000 dollars US à 1 million de dollars US. Cet état de fait a poussé les concessionnaires à doubler les prix des véhicules neufs. La mise en œuvre du régime des licences et des quotas d'importation de véhicules neufs a sensiblement influé sur le marché automobile algérien. Avec 47 484 véhicules importés (-67%) entre janvier et fin juin 2016, contre 180 082 unités au 1er semestre 2015, soit 132 598 véhicules de moins, les concessionnaires automobiles, toutes marques confondues, ont importé pour une valeur totale de 691 millions de dollars US, soit une baisse de 1,44 milliard US. Jamais le marché automobile n'a atteint un niveau aussi bas depuis 2007, année où les importateurs avaient commercialisé 75 000 unités. Selon le Centre national des statistiques des douanes (Cnis), les quantités importantes importées ont été enregistrées chez le groupe Renault Algérie avec 15 026 unités (140 millions de dollars US), Peugeot Algérie avec 9 119 unités (90 millions de dollars US), Sovac Algérie avec 5 714 unités (81 millions de dollars US), Kia Motor Algérie avec 3 301 unités (81 millions de dollars US), Nissan Algérie avec 2 277 unités (43 millions de dollars US) et GM Trade 2 005 unités (56 millions de dollars US). Les autres concessionnaires ont importé moins de 2 000 unités, dont Elsecom avec 1 758 unités, Hyundai Motor Algérie avec 877 unités, Foton avec 538 unités et Ival avec 523 unités. Les 15 autres concessionnaires ont, quant à eux, importé moins de 500 unités. Le plus bas niveau des importations a été enregistré par Diamal (17 unités), suivi de Prox-4 (20 unités), Jamal (22 unités), Burgan (35 unités), Midi Negoce (62 unités) et Falcon Motors (92 unités). Les autres concessionnaires, dont Saida, GBR Auto, Cima Motors, Emin Auto, KIV, Faw Motors, Famoval et Vedis, ont importé des volumes allant de 100 à 450 unités. Certains concessionnaires ont enregistré de faibles valeurs d'importation allant de 430 000 dollars US à 1 million de dollars US. Ce qui ne couvrirait pas leurs charges pour une dizaine de jours si leur service après-vente ne serait pas mis à contribution à moyen terme, d'une part, et s'il n'engagerait pas de projets avant le 1er janvier 2017, date limite fixée par le ministère de l'Industrie et des Mines pour lancer des projets de montage et de sous-traitance automobiles. Mieux, les chiffre du Cnis ont révélé que la facture d'importation des accessoires a été de 198,1 millions USD contre 201,15 millions USD (-1,52%). Ce qui a également influé sur le rendement des concessionnaires qui ont lancé, pour la plupart, des plans sociaux et des propositions de départs volontaires. Ainsi, et comme il fallait s'y attendre, le gouvernement est passé à l'action pour limiter les dépenses en devises, sachant que le ministère du Commerce a limité la facture d'importation des véhicules à un milliard USD pour l'année 2016 (83 000 unités), contre 3,14 milliards USD (265 523 unités) en 2015. Le gouvernement a également exigé des concessionnaires d'engager des investissements dans le secteur des véhicules et les filières industrielles annexes avant janvier 2017, à défaut, ils n'ouvriront pas droit au renouvellement de l'agrément et ne pourront pas postuler aux quotas d'importation. Pour rappel, les licences d'importation des véhicules ont été attribuées, en mai dernier, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Il y a une semaine, le ministère du Commerce a revu à la hausse les quotas à 6 concessionnaires sur les 30 importateurs qui ont formulé des recours. FARID BELGACEM