Le wali d'Aïn Témouchent se dit confiant, vu que l'actuel ministre du Tourisme connaît parfaitement le problème, puisqu'il a déjà été ministre de l'Agriculture et wali. Le foncier constitue une contrainte majeure pour le développement du tourisme en Algérie. Les terrains, relevant de certaines zones d'expansion touristique (ZET), sont des terrains agricoles et forestiers, et cette situation constitue un obstacle pour les investisseurs. C'est le cas, entre autres, pour la wilaya d'Aïn Témouchent. "Si cette contrainte est levée, nous serons en mesure d'installer une vingtaine de gros investissements dans le secteur du tourisme", nous a indiqué le wali, Hamou Ahmed Touhami, qui nous a reçus dans son bureau en présence du directeur du tourisme. Hamou Ahmed Touhami a bon espoir de voir cette contrainte levée, prochainement. Le ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat compte dépêcher une commission dans 14 wilayas côtières pour l'assainissement de la situation du foncier touristique. Le wali d'Aïn Témouchent se dit confiant, vu que l'actuel ministre du Tourisme connaît parfaitement le problème, puisqu'il a déjà été ministre de l'Agriculture et wali. Selon le magnifique guide touristique élaboré par la Direction du tourisme d'Aïn Témouchent, neuf zones d'expansion et sites touristiques ont été créés sur la côte de la wilaya. Il s'agit, notamment, des ZET de Rachgoun, Bouzedjar, Terga, Sassel, Sbiaa, Chatt El-Hilla, Sidi Djelloul... "Le nombre d'investisseurs qui voudraient s'installer à Aïn Témouchent est incalculable. De belles études nous ont été présentées", a indiqué le wali, prenant à témoin le directeur du tourisme. Le seul problème réside dans le foncier. Selon Hamou Ahmed Touhami, le rendement des terrains agricoles et forestiers relevant des ZET est très faible. Même les agriculteurs, regroupés en exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI), demandent uniquement une indemnisation. "Nous avons fait une estimation financière avec les domaines, c'est une affaire entre 15 et 20 milliards de centimes", estime le wali, qui doit être prise en charge par l'Agence nationale de développement touristique ou le ministère du Tourisme. Pour autant, l'exécutif de la wilaya ne s'est pas croisé les bras. "Nous avons agréé un certain nombre d'investissements", a annoncé le wali. Il évoque, entre autres, deux investissements à Sasse, dont les travaux ont été entamés. Il cite la construction d'un établissement relevant de la chaîne Eden Hôtels à Aïn Témouchent, deux hôtels à Rachgoun qui ont ouvert récemment. Un autre est en cours de réalisation dans la même localité. Hamou Ahmed Touhami évoque le projet de Brahim Mekki à Bouzedjar, entré en exploitation cette année. "Nous avons, aussi, accordé six terrains pour l'investissement touristique à Terga", a ajouté le wali. Dans la même localité, la wilaya a régularisé 22 citoyens qui avaient des bungalows et elle leur a donné l'accord pour faire des petits investissements pour la réalisation d'apparts-hôtels. Et puis, il y a le village de vacances, Doriane Beach Club. Le wali a qualifié son promoteur, Brahim Tourki, de "fou". "Je ne pense pas m'être trompé en lui accordant les autorisations nécessaires. C'est un plus pour la wilaya et pour le tourisme", a affirmé Hamou Ahmed Touhami, précisant que l'exécutif a accordé des facilitations à tous les investisseurs. "Mais Doriane Beach Club est un exemple", a-t-il estimé, indiquant que "la machine a été enclenchée pour que cette wilaya puisse un peu rattraper le retard des années passées bien que des efforts aient été faits par les responsables qui ses sont succédé à la tête de la wilaya et des structures relavant du tourisme". Le tourisme dans la wilaya d'Aïn Témouchent ne s'arrête pas seulement au tourisme balnéaire. Le wali évoque la situation du thermal de Hammam Bouhadjar. Un bureau espagnol a finalisé l'étude pour la réhabilitation de la structure. Une enveloppe de 85 milliards de centimes a été dégagée. Les travaux devraient démarrer dans les prochains mois. "Nous sommes là pour booster davantage l'investissement touristique à Aïn Témouchent, au même titre que l'investissement industriel et l'aquaculture", a souligné le wali, révélant l'octroi d'agréments, il y a un mois, à 9 fermes aquacoles. Dans l'industrie, 97 investisseurs ont été agréés dans la nouvelle zone industrielle, dont les travaux de viabilisation, qui relèvent l'Agence nationale de l'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), accusent un grand retard. Cependant, malgré ce retard, 13 investisseurs ont décidé de lancer les travaux de réalisation de leur usine. Meziane Rabhi