Trois jours après le semi-échec concédé par la JSK face à l'USM Harrach (0-0), les supporters kabyles en veulent terriblement à leurs joueurs qui sont passés complètement à côté de la plaque. S'il faut rappeler que les Canaris avaient déjà enregistré un faux pas lors de la première journée de championnat face au Mouloudia d'Alger sur un même score blanc (0-0) avant de se racheter en déplacement face au Nasr de Hussein Dey sur la plus petite des marges (1-0), les poulains de Kamel Mouassa se devaient de continuer sur leur lancée et d'aspirer aux trois points de la victoire qui leur auraient permis de partager le fauteuil de leader aux côtés de quatre grosses cylindrées. Mais voilà qu'à défaut de décrocher une première victoire à domicile et d'enchaîner ainsi un second succès consécutif qui les aurait propulsés vers les hautes cimes du classement et leur permettre de continuer leur parcours en toute sérénité, les Canaris se sont planté le bec. Et s'ils avaient été chaleureusement applaudis contre le MCA pour leur bonne prestation d'ensemble qui n'avait pas été finalement récompensée au tableau d'affichage, il n'en demeure pas moins que les camarades de Rial ont été copieusement hués par leurs fans après leur piètre exhibition de samedi soir face à une bonne équipe harrachie. Contrairement à la bonne qualité de jeu affichée à domicile lors du premier coup de starter contre le MCA (0-0), et surtout face au NAHD au stade du 20-Août à Alger (1-0), les Kabyles ont été tout simplement méconnaissables face aux Harrachis, à l'image des attaquants Ziaya, Benkablia et Boulaouidat visiblement hors du coup, alors que la triplette du milieu de terrain Herbache-Raiah-Aïboud n'a pas eu son rendement habituel, sans oublier le stratège Mebarki qui parut étonnement émoussé. Pis encore, même les deux hommes de couloir Radouani et surtout Ferhani n'ont pas apporté le plus attendu en attaque, eux qui ont l'habitude de peser énormément sur les défenses adverses, surtout lorsque la JSK évolue à domicile. C'est dire qu'en football, il n'y a que les buts qui comptent, et dans ce domaine, il faut bien admettre que la nouvelle version de l'attaque kabyle donne bien des soucis à ses dirigeants et surtout à ses supporters. Avec un seul but inscrit en trois matchs joués et de surcroît aucun but marqué à domicile, voilà que la stérilité de l'attaque, ce mal chronique de la JSK de ces dernières années, refait surface et risque d'assombrir l'horizon kabyle au moment même où les Vert et Jaune commençaient à caresser le rêve fou de voir le club redorer son blason en championnat d'Algérie comme en Coupe de la CAF. "Non, il ne faut pas se leurrer, car nous avons très mal négocié ce match-piège face à El-Harrach et il est tout à fait normal que le public soit déçu", dira en fin de match Kamel Mouassa qui a passé une heure dans les vestiaires à lessiver tous ses joueurs qui sont passés à côté de leur sujet. "Et il n'y a pas que Ziaya qui a mal joué, mais c'est toute l'équipe qui n'a pas tourné du fait que nous avons confondu vitesse et précipitation à force de vouloir marquer à tout prix", enchaînera Mouassa, qui n'a accordé que deux jours de repos à ses protégés pour les fêtes de l'Aïd tout en leur exigeant de reprendre le chemin de l'entraînement, depuis hier soir, au stade du 1er-Novembre. "En football, il faut savoir se remettre en cause, et il va falloir oublier au plus vite la mascarade de samedi passé face à El-Harrach pour préparer comme il se doit le déplacement de ce samedi à Sétif où il va falloir sortir le grand jeu pour nous réhabiliter aux yeux de nos fidèles supporters qui méritent beaucoup de respect et de gratitude pour leur soutien indéfectible", conclut le coach de la JSK. M. H.