Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a organisé, hier, à Béjaïa, une marche ponctuée d'une grève du personnel des administrations publiques. La marche a été soutenue par les partis politiques du RCD et du MDS ainsi que par le comité de soutien aux travailleurs de la wilaya de Béjaïa et la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme. Des centaines de travailleurs, dont des membres de fédérations de certaines wilayas, ont pris part à cette manifestation sociale du Snapap. La marche s'est ébranlée de la maison de la culture Taous-Amrouche vers le siège du tribunal administratif pour "dénoncer le P/APC de la commune d'El-Kseur qui a poursuivi en justice le secrétaire général de la section syndicale Snapap de sa commune". Les manifestants ont ensuite pris la direction de la place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel via le siège de la wilaya. À l'issue de la marche, une prise de parole a été improvisée. Les différents présidents des fédérations de wilaya se sont relayés au micro. Les intervenants sont unanimes à dénoncer "les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et ce, devant le silence et la complicité des pouvoirs publics, la dégradation du pouvoir d'achat des communaux, la précarité de l'emploi..." Les syndicalistes intervenants ont saisi l'opportunité pour appeler les travailleurs à une large mobilisation pour faire aboutir leurs revendications sociales. Une dizaine de revendications sociales ont été mises en avant par le Snapap dans son appel à la marche d'hier. Entre autres revendications, "le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat, l'ouverture des négociations sur le projet du statut et le régime indemnitaire des communaux, la révision du statut particulier des corps communs, la révision du code du travail selon les amendements apportés par les experts du département du code du travail du BIT, l'intégration en priorité de tous les travailleurs contractuels et vacataires, l'abrogation de l'article 87 bis et le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge". L. OUBIRA