En gr�ve illimit�e depuis pr�s d�une quinzaine de jours, la mobilisation des communaux ne faiblit toujours pas. Le personnel des communes est revenu � la charge, dans la matin�e de jeudi dernier � travers une imposante d�monstration de rue � B�ja�a, pour r�it�rer ses revendications socioprofessionnelles. Ils �taient plusieurs centaines de travailleurs � descendre dans la rue � l�appel du Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap) pour exprimer leur col�re contre �leur marginalisation et leur exclusion des r�centes augmentations salariales et de la classification cat�gorielle dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique�. Sous une pluie battante, la procession des communaux a pris le d�part � dix heures depuis l'esplanade de la maison de la Culture Taous- Amrouche vers le si�ge de la wilaya pour exiger des augmentations salariales, un statut particulier et la promulgation dans les meilleurs d�lais du r�gime indemnitaire. Les protestataires ont repris d�une seule voix des slogans hostiles au pouvoir. Sur les pancartes et les banderoles brandies par des manifestants, l�on pouvait, entre autres, lire �non � l�injustice sociale�, �pour un salaire digne�, �pour le respect des libert�s syndicales et le droit � la gr�ve�, �non � l�esclavagisme moderne�, �non � l�injustice sociale�, �non � des ponctions sur salaires�, �non aux intimidations et non � l�exclusion de syndicalistes� et �pour l�unification des taux des primes et indemnit�s � 40%�. S�exprimant lors du rassemblement devant le si�ge de la wilaya, le responsable du Snapap, Nourreddine Kerkour, a r�affirm� la d�termination de son syndicat � ne pas baisser les bras jusqu�� la satisfaction de leurs revendications se r�sumant � �l��laboration du statut particulier et du r�gime indemnitaire, l�abrogation de l�article 87 bis de la loi 90/91, la r�int�gration des syndicalistes licenci�s ou suspendus, la r�vision des statuts particuliers et des r�gimes indemnitaires des corps communs, des ouvriers professionnels, des gardiens et conducteurs�. Le syndicaliste du Snapap a d�nonc� �les intimidations de l�administration visant � casser le mouvement de protestation des communaux�. S�agissant du taux de suivi de la gr�ve, un syndicaliste du Snapap a indiqu� que 43 municipalit�s sur les 52 que compte la wilaya sont totalement paralys�es par la gr�ve. Plusieurs intervenants ont tir� � boulets rouges sur le pouvoir, qui persiste � faire �la sourde oreille aux revendications l�gitimes des communaux �. Ferhat Hamid, pr�sident de l�APW, a �galement pris la parole pour exprimer le soutien de son assembl�e �au combat� des travailleurs de la commune. Des pr�sidents d�APC �taient �galement pr�sents en signe de solidarit� avec les protestataires. Mohand Sadek Akrour, maire de Barchache, a fustig� le comportement de l�administration, qui a, selon lui, d�cid� de �saisir les maires pour �tablir des r�quisitions aux gr�vistes�. Par ailleurs, dans certaines municipalit�s des maires ont essay� �de casser la gr�ve des communaux, en faisant appel aux travailleurs du filet social notamment, pour remplacer le personnel gr�viste�, a-t-on appris. A. K. Les travailleurs de l�Enad, de Skikda et T�bessa, sans salaire depuis janvier 2011 Deux cents travailleurs de l�Entreprise nationale des produits d�entretien et d�tergents (Enad) Soder (Errimmel) de Constantine, dont 84 exer�ant au sein de l�unit� de Skikda, implant�e dans la zone de d�p�t de Hamrouche-Hamoudi, sont sans salaire depuis 5 mois. Ils attendent leur r�gularisation depuis janvier. Apr�s le payement des arri�r�s de salaires couvrant la p�riode s��talant de septembre � d�cembre, les travailleurs sont entr�s dans une nouvelle �re de cr�ances et d��rosion du pouvoir d�achat. La situation d�ficitaire de leur entreprise en est l�une des causes. Des dettes qui s��l�vent � 270 millions de dinars d�tenus aupr�s de la Sodige (Soci�t� nationale de distribution des produits d�tergents), relevant du portefeuille chimie et pharmacie (SGP Gephac Spa), ne sont pas encore honor�es. �On nous r�pond toujours que ce montant est au niveau du Tr�sor d�Etat�, nous explique le secr�taire g�n�ral de la section syndicale de l�unit� de Skikda, Bendjaber Azzedine. Durant cette p�riode, ces laiss�s-pour-compte n�ont jamais l�sin� sur les moyens pour faire entendre leurs voix. Des banderoles ont �t� hiss�es devant le si�ge de l�UGTA, le 24 f�vrier, des communiqu�s adress�s aux instances comp�tentes, des pourparlers avec les tutelles sont, entre autres, les actions les plus d�terminantes. Dans une rencontre avec Abdelmadjid Sidi Sa�d, secr�taire g�n�ral de l�UGTA, rapporte notre interlocuteur, le premier responsable de la SGP Gephac a promis de r�gler d�finitivement le probl�me des salaires dans un maximum de 12 jours. L�espoir est permis, d�autant que le dossier de l�Enad est en attente d�approbation au niveau du d�partement de Abdelhamid Temmar.