Les supporters de l'USMA n'ont retenu que les trois points du match gagné face au nouveau promu l'OM. Les Rouge et Noir ont évité de justesse le piège du match nul alors qu'ils avaient secoué les filets adverses à trois reprises. Et pourtant, rien ne présageait un tel scénario. Médéa est revenu à la charge, parvenant même à inscrire deux buts et rater l'égalisation dans les temps morts. On ne pouvait pas imaginer une fin de match crispante, eu égard au potentiel existant au sein de la formation de Soustara qui dispose des moyens d'écraser tout sur son passage. Mais le Corse n'est pas étranger à cette situation. Preuve à l'appui : les erreurs de casting et de coaching se multiplient, causant un certain déséquilibre dans le jeu de l'équipe. On se rappelle la première mi-temps catastrophique des Usmistes du côté de Tadjenanet. Ce jour-là, la composante alignée en première période n'avait rien d'un onze offensif. Au contraire, Cavalli avait fait montre d'une prudence exagérée en renforçant davantage sa défense. Il avait, en effet, composé avec cinq défenseurs dont trois axiaux, à savoir Abdellaoui, Khoualed et Benyahia sans parler des deux latéraux Meftah et Benmoussa qui avaient la double tâche de défendre mais aussi d'attaquer. Il aura fallu à Cavalli une heure de jeu pour changer sa stratégie jusque-là inappropriée avec l'entrée en jeu de Sayoud, Koudri et Guessan. Ce trio avait changé la donne, parvenant même à créer des occasions de buts. Résultats des courses : l'USMA rate le coche et la victoire, se contentant d'un seul point. On croyait, dès lors, que Cavalli avait retenu la leçon surtout après la victoire contre le CSC sur une réalisation signée Meziane, un attaquant ayant prouvé ce dont il était capable. Et contre le Chabab, tout le monde s'attendait à un jeu attrayant, en vain. Au-delà de la victoire, l'USMA s'est contentée de gérer son acquis jusqu'au coup de sifflet final. En un mot : l'équipe chère à Haddad gagne d'une manière peu convaincante en raison de la mauvaise utilisation des joueurs. Un élément comme Sayoud dont les qualités intrinsèques lui permettent de créer la différence, se contente de brèves apparitions (une mi-temps face au CRB, un quart d'heure face au DRBT). Meneur de jeu, ce joueur peut offrir des balles de but s'il est placé derrière les attaquants. Et sa mauvaise utilisation prive l'USMA d'une force de frappe à même de devenir un véritable rouleau compresseur avec des éléments comme Guessan, Meziane et Andréa en pointe de l'attaque. D'ailleurs, un attaquant comme Andréa pourrait apporter plus de percussion et de vitesse au jeu algérois. Mais son cas suscite des interrogations sachant qu'il était un cadre dans l'équipe de la saison dernière ayant remporté le titre et disputé une finale de Ligue des Champions africaine. Un objectif que tous puriste usmiste rêve d'embrasser cette année d'où la colère affichée face à l'OM à cause d'un rendement insatisfaisant en deuxième période. La victoire et le spectacle sont et resteront la devise de l'USMA, une habitude ancrée dans les coutumes du club. Et Cavalli doit comprendre que les fans veulent du beau jeu, des victoires et une consécration en C1, comme l'a si bien indiqué Kop United sur sa page Facebook. "Notre objectif n'est pas de gagner les matchs du championnat à domicile mais de voir une équipe qui est capable de décrocher le titre africain. Qu'on arrête de parler de statistiques dans ce championnat de bas niveau. Avec ces plans de jeu, ces changements et la mentalité de notre entraîneur, on aura des résultats catastrophiquement historiques en CL". N. T.