"Non à la hogra, non à la marginalisation des représentants du CDDC et ses adhérents", c'était le slogan qu'on pouvait lire sur une banderole et scandé par une cinquantaine de chômeurs qui se sont rassemblés, ce matin, devant le siège de l'ENTP, sise à la zone industrielle de la ville de Hassi-Messaoud. À rappeler que ces chômeurs venus depuis les premières heures de la matinée ont répondu favorablement à l'appel lancé vendredi dernier par le CDDC. Un dispositif important des services de sécurité était présent à l'entrée de l'ENTP. "C'est toujours la politique du business et du favoritisme qui caractérise le marché de l'emploi. Les postes d'emploi au sein des grandes entreprises pétrolières sont soumis à l'aspect régional. Elwasit, un logiciel qui traite les demandes d'emploi, a exclu environ 80% des demandeurs d'emploi des régions du Sud et, réellement, ce n'est qu'un instrument servant de prétexte protecteur aux responsables du secteur de l'emploi et leur fait gagner du temps. Ce programme, par son caractère national, a réduit la chance des chômeurs du Sud de décrocher un emploi", nous dira un des leaders du mouvement de protestation. Tahar Belabes nous révélera : "Les responsables au niveau local essayent de nous marginaliser. Après nous avoir été traités de tous les noms, de destructeurs, d'agents au service de l'Occident et de perturbateurs, ces mêmes responsables viennent de prévenir et d'avertir les entreprises établies à Hassi-Messaoud qu'il faut éviter tout recrutement d'un des membres du CDDC et ses adhérents, dans le cas échéant, elles assumeront leur responsabilité". À propos de l'initiative prise, dernièrement, par l'Anem d'Ouargla de rouvrir ses portes pour écouter les doléances des chômeurs, les membres du CDDC jugent ladite initiative de non louable du fait que celle-ci s'est déroulée sous une grande pression et en présence accrue des services de sécurité. Enfin, les chômeurs ont promis de durcir leur mouvement de protestation dans les prochains jours. A. D.