C'est en présence de l'ensemble de l'état-major de la sûreté de la wilaya d'Oran que s'est tenue, hier, une journée de sensibilisation à propos des "mesures prises pour sécuriser les différentes manifestations sportives" à la salle des conférences de l'unité du maintien de l'ordre, à Dar El-Beïda. Chapeauté par le commissaire Rahmani Abderrahmane, responsable de la cellule de communication de la sûreté de wilaya et qui s'est avéré un très habile modérateur, ce séminaire a surtout été l'occasion d'expliquer les raisons du retour de la police dans les stades et d'en évoquer les perspectives d'avenir. Le contrôleur de police, chef de la sûreté de la wilaya d'Oran Salah Nouasri a, d'ailleurs, eu une intervention très instructive à ce propos. "Cette réorganisation et ce retour dans les enceintes sportives se sont opérés après insistance des présidents de club, lesquels n'étaient pas prêts à assumer de telles responsabilités. Le redéploiement de la police dans les stades est effectif, mais avec une légère réorganisation dans la mesure où le rôle des agents de la Sûreté nationale est d'assurer la sécurité et d'intervenir en cas de besoin. En revanche, le côté organisationnel incombe à l'administration, de la wilaya à la DJS en passant par les clubs", lancera, d'emblée, Salah Nouasri, avant d'évoquer, avec force détails, le cas des stadiers appelés à suppléer les agents de l'ordre dans un avenir proche. "Ces stadiers, il leur faut une loi, un cadre juridique afin de pouvoir exercer légalement, mais quatre grandes interrogations subsistent pour lesquelles il faudra rapidement trouver des réponses", précisera le conférencier. Et d'expliciter : "La première concerne l'identité de ces stadiers, leur mode de recrutement et les conditions qu'ils doivent satisfaire avant d'être désignés comme tels. La deuxième est liée à leur formation. Il est impératif qu'ils soient formés à travers une convention avec un centre de formation professionnelle au sein duquel nos agents les formeront à raison de deux ou trois heures par semaine avec, à l'issue de ce cycle, un diplôme attestant de la qualité des cours qui leur sont administrés. Une troisième question a trait à leur tenue aussi bien extérieure que morale. Leur responsable devrait être un ancien des corps constitués que la DJS s'attellera à recruter au vu de ses compétences et de son intégrité. Quant au quatrième point, il est d'ordre juridico-financier étant donné que ces stadiers doivent être payés, mais par qui ? Et combien ? Cela doit être débattu de façon officielle par les instances concernées." Pour le patron de la police à Oran, "de la réussite de ces clubs sportifs, notamment le MCO, dépend la stabilité de la ville d'Oran". "Et comme il n'est pas impossible de voir l'an prochain la police se contenter de gérer l'extérieur du stade pour laisser les clubs et leur comité de supporters et stadiers s'occuper de l'intérieur, il est urgent que toutes les parties s'entraident", préconisera-t-il. Arrivé avec une heure de retard, le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, dissertera, de son côté, sur "le rôle vital du football dans la stabilité de la ville", succédant dans son intervention aux autres cadres de l'Etat, dont le DJS, le président de la Lofa et les représentants des clubs de la cité oranaise. Rachid BELARBI