Dans le cadre des nouvelles dispositions de gestion des infrastructures sportives à travers le pays, les services de la sûreté de la wilaya de Tizi Ouzou ont organisé, jeudi dernier, au complexe des loisirs scientifiques de la DJS à Tizi Ouzou, une rencontre qui a regroupé des cadres locaux de la police, des représentants de la Direction de la jeunesse et des sports, des dirigeants de club de football, des représentants de comité de supporters, qui étaient peu nombreux en la circonstance, ainsi que des journalistes locaux. Le commissaire principal Fawzi Zitouni, qui a présidé les travaux de cette rencontre, a insisté sur le fait que "la police ne s'est jamais retirée des stades car elle continue, dit-il, de sécuriser les alentours des stades, les abords des guichets et toutes les portes d'entrée au stade ainsi que les vestiaires tout en envisageant des interventions ponctuelles dans les tribunes en cas d'incidents ou de nécessité absolue". Et au représentant de la sûreté de wilaya d'ouvrir les débats tout en rappelant "le grand souhait de la DGSN de retirer progressivement et partiellement les policiers de l'intérieur des stades et de permettre ainsi aux stadiers recrutés par les clubs de canaliser les foules et de servir ainsi d'intermédiaires entre les supporters et le service d'ordre". Il s'en est suivi de nombreuses interventions émanant notamment de présidents de "petits" clubs de la wilaya qui estiment que "la sécurité dans les stades ne doit pas se limiter aux seuls clubs professionnels car le phénomène de la violence menace même les petits clubs, voire les jeunes catégories", un constat largement partagé par Rachid Asma, le président de la Ligue de football de la wilaya de Tizi Ouzou qui a souhaité que "le retrait de la police des stades soit progressif tout en envisageant une formation des stadiers comme cela se fait à l'étranger". Pour sa part, Sid-Ali Asli, ancien président du comité de supporters de la JSK et actuel dirigeant de la JS Boukhalfa, dira que "c'est peut-être une bonne chose que de réduire le nombre de policiers dans les stades mais il est regrettable de constater que toutes les promesses annoncées, l'année dernière, en matière de formation appropriée des stadiers et d'uniformisation de leurs tenues ainsi que l'installation des caméras de surveillance dans les stades n'ont pas été suivies d'effet". Enfin, Abdelhalim Khris, chef de service des sports au niveau de la DJS de Tizi Ouzou, a estimé que "le retrait de la police doit se faire d'une manière progressive pour donner un peu plus de temps aux clubs de se préparer en conséquence". Mohamed HAOUCHINE