Une cérémonie de recueillement a été organisée, hier, à Aïn Zaouïa, en hommage au regretté Rabah Aïssat, l'ex-P/APW de Tizi Ouzou, assassiné par un groupe armé le 13 octobre 2006 à une terrasse de café dans sa région natale, Aïn Zaouïa, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Pour ce douzième anniversaire, la mobilisation a été encore plus importante que les années précédentes. Outre la famille du défunt (ses fils et ses frères), une importante délégation du FFS a pris part à ce recueillement. Tous les membres de la fédération de Tizi Ouzou, à leur tête Farid Bouaziz, les élus APW, les membres de l'instance présidentielle du parti, les élus locaux et nationaux du parti, le fils du regretté Hocine Aït Ahmed, Jugurtha, les P/APC des localités voisines et de nombreux sympathisants et citoyens d'Aïn Zaouïa étaient également présents. Après le dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du défunt, le secrétaire fédéral, Farid Bouaziz, a tenu à rappeler que "Rabah Aïssat n'était pas seulement un sage et un rassembleur mais un homme sincère et intègre". "Il n'a jamais été mêlé à des affaires de corruption. C'était un militant qui empruntait la voie de notre défunt président Hocine Aït Ahmed", a-t-il clamé devant l'assistance. Pour sa part, le P/APC d'Aïn Zaouïa est revenu sur le parcours de Dda Rabah en tant que professeur jusqu'à son dernier souffle dans son village natal. "C'est dans un café populaire que ses assassins lui ont ôté la vie alors que tout le monde comptait sur lui pour poursuivre le développement de la région et de toute la wilaya", rappellera-t-il avant que l'actuel P/APW, Mohamed Klalèche, ne poursuive : "C'était un militant racé et engagé. Il était aussi l'homme qui réglait tous les problèmes qui survenaient ici et là dans quelques sections." Prenant la parole, l'un des fils du défunt, au bord des larmes, dira que douze ans après, la blessure ne s'est toujours pas cicatrisée. "Pourquoi l'ont-ils tué ? Qui a fait cela ? À quand la vérité sur cet assassinat ? Au sein de notre famille, nous vivons toujours dans la douleur de cet événement", a-t-il déclaré. Hocine Haroun, sénateur du parti, est revenu sur le parcours de Dda Rabah qu'il a eu à côtoyer durant de longues années. "C'était l'homme des bons auspices. Il réglait tout", a-t-il témoigné. Clôturant les interventions, le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, a demandé que toute la lumière soit faite sur cet assassinat abject. O. Ghilès