La visite effectuée, hier, mardi, par Mustapha Guitouni, P-DG du groupe Sonelgaz, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, entre dans le cadre d'une tournée à travers les wilayas de l'Ouest. C'est ce qu'a révélé l'hôte d'Aïn Témouchent en précisant qu'elle lui permettra de recenser les préoccupations des autorités locales en matière de besoins énergétiques et, par ricochet, de pouvoir élaborer un programme d'investissement qui est fluctuant. Il a indiqué en outre, et ce, face aux inquiétudes des citoyens quant aux factures salées de consommation qu'ils devront honorer, que "notre faute, c'est de n'avoir pas vulgarisé notre métier auprès du consommateur". À ce titre, M. Guitouni annonce l'élaboration prochaine d'un plan de communication qui permettra au citoyen de maîtriser sa consommation. "On va lui apprendre comment économiser l'énergie. Ce sont des gestes très importants qu'on va lui apprendre à travers l'enfant qui va à l'école", a-t-il déclaré. Plus loin, il révèle l'idée d'une prochaine discussion avec le ministère de l'Education sur cette question à travers la programmation de cours d'éducation civique destinés aux enfants sur la consommation énergétique. "C'est de cette façon que nous réussirons à sauver le pays de cette consommation excessive et exagérée. Ce sera alors le meilleur investissement qui pourra nous éviter des investissements en amont et qui se chiffrent en milliards de dollars", a-t-il précisé. Cette visite a été exploitée par les autorités locales qui font de la zone industrielle de Tamzoura un défi industriel à relever, figurant en pole position en termes de priorité. Venu s'enquérir du fonctionnement du mégaprojet de la centrale électrique de Terga, celui-ci a donc été relégué au second plan bien qu'il représente un grand acquis pour le développement socio-économique. En effet, lors de l'entrevue qu'il a eue au siège de la wilaya avec Ahmed Hamou Touhami, le wali d'Aïn Témouchent, et Ahmed Belgherras, P/APW, le patron du groupe Sonelgaz a été très attentif aux doléances de ses interlocuteurs qui ont réussi à soutirer l'accord de l'installation d'une ligne d'énergie électrique de moyenne tension dans la zone industrielle qui s'étend sur une superficie de 205 ha pour permettre une relance effective de l'investissement de cette partie de la wilaya. "M. le P-DG, nous allons rendre des comptes lors de la prochaine rencontre des walis avec le Premier ministre et croyez-moi, je ne veux pas décevoir. Les 79 projets qui sont déjà implantés et dont les investisseurs ont pris le risque en l'absence de l'énergie génèreront près de 8 000 postes d'emploi", a affirmé le wali à l'endroit de M. Guitouni appuyé par le P/APW pour le convaincre avec force arguments sur la nécessité de raccorder cette zone au réseau électrique. En réponse, et avant de donner la parole à ses deux responsables centraux Abdelhamid Rais et Nourdine Ghoul, respectivement P-DG du groupe GRTE et PDG de SDO, qui maîtrisent le dossier, le P-DG de Sonelgaz a présenté plusieurs solutions, mais qui nécessitent une étude technique pour une meilleure prise en charge à la faveur d'une solution optimale, alors que la solution des cabines mobiles a été écartée car non disponibles. De son côté, Abdelhamid Raïs a souligné que "depuis que nous avons mis en place la loi de 2002, il y a eu l'élaboration d'un arrêté qui précise les règles techniques de raccordement au réseau de transport. Quand un client se présente, on traite son cas conformément à ce texte. C'est le cas d'Ozmert pour le projet de production de rond à béton à qui on a suggéré de ramener l'énergie électrique à partir de Misserghine pour un coût jugé astronomique de 40 milliards". Enfin, pour ce qui est des pannes subies au niveau de l'une des trois turbines de la centrale électrique, le P-DG de Sonelgaz les considère comme des arrêts volontaires pour leur maintenance d'autant que c'est un investissement lourd pour le pays. "Si on le laisse tourner, on va le perdre surtout en cette période d'austérité." Au niveau de la centrale électrique d'une puissance de 1 200 mégawatts, Mustapha Guitouni a tenu à féliciter le P-DG de Sharikat Kahraba de Terga (SKT) pour la bonne gestion de ce "bijou national" en l'exhortant à veiller à son bon fonctionnement, à sa maintenance tout en insistant sur la formation, sachant que ce complexe, qui alimente outre le pays, le Maroc et l'Espagne, est géré par un encadrement technique 100% algérien. M. LARADJ
