Après deux jours de repos, les forces irakiennes ont repris hier leur marche en avant vers Mossoul avec pour objectif de prendre position à quelques centaines de mètres de la périphérie-est du bastion du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (Ei/Daech). En effet, l'offensive sur la deuxième ville d'Irak est entrée dans sa troisième semaine, et il ne reste plus que deux villages à conquérir avant d'atteindre les abords-est de l'agglomération de Mossoul, selon un responsable militaire au sein des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS). "Si nous parvenons à prendre ces deux villages, nous ne serons plus qu'à quelques centaines de mètres de l'est de l'agglomération de Mossoul", a indiqué aux journalistes à Bartalla Muntadhar al-Shimmari, un lieutenant-colonel du CTS. Selon lui, seule "une poignée de civils", principalement de la minorité ethnico-religieuse des Chabaks, peuplent encore ces deux localités. L'opération d'envergure, qui est toujours dans sa phase initiale, a permis jusque-là la reprise de dizaines de localités situées dans les plaines autour de la ville avec le soutien aérien de la coalition internationale. Pendant ce temps, les forces kurdes ont consolidé leurs positions au nord et à l'est de Mossoul, après avoir récemment repris quelques localités alors qu'au sud, les forces fédérales remontent la vallée du Tigre mais sont encore loin des abords de la cité. À plusieurs dizaines de kilomètres à l'ouest de la métropole du nord de l'Irak, les unités paramilitaires de la Mobilisation populaire, plus connues sous le nom de milices chiites, ont engagé l'opération de reprise de Tal Afar afin de couper la route entre Mossoul et la frontière syrienne dont les terroristes profitent pour se mouvoir et s'approvisionner. Une fois en position autour de Mossoul, les forces irakiennes devraient ensuite entamer un siège et tenter d'ouvrir des couloirs sécurisés pour faciliter la fuite des habitants, que les terroristes pourraient utiliser comme "boucliers humains". M. T./Agences