Le coach a sa stratégie pour le problème de la défense Répondant à une question à propos de la fébrilité défensive de l'EN avec notamment un flottement sur la charnière centrale et le couloir droit, Leekens affirme détenir une solution à ce genre de problèmes. "Tous les joueurs doivent faire un travail défensif que cela soit les milieux ou bien les attaquants. Un joueur fantastique comme Hazard ne fait pas ce genre d'efforts. Il faut que tout le monde mette la main à la pâte", a indiqué Leekens. Il parle de l'arbitrage africain Le coach national a tenu à avertir ses joueurs par rapport à l'arbitrage. "Il faut respecter les arbitres et surtout éviter de prendre des cartons inutiles au Nigeria. J'ai vécu une mésaventure avec la Tunisie en Guinée équatoriale avec un arbitrage scandaleux. Mais je n'ai pas apprécié la façon avec laquelle mes joueurs ont géré les prolongations. Ils étaient complètement sortis du match. Donc, il faut rester concentrés sur le match." Il compte sur le staff technique actuel mais... Le nouveau sélectionneur national Georges Leekens compte, néanmoins en ce début de mission, travailler avec le staff actuel des Verts, à savoir Neghiz, Mansouri, Bolly et Belhadji : "Un staff est en place et je n'ai pas de problème de travailler avec lui surtout qu'il occupe ce poste depuis un bon bout de temps", dira le coach belge qui précise que le temps ne permet pas de tout chambouler alors que le l'équipe disputera un match d'ici une dizaine de jours face au Nigeria. "Mes collaborateurs ont déjà commencé à travailler sur le match du Nigeria", précise-t-il sans pour autant écarter l'éventualité de renforcer ou changer certains éléments du staff technique à l'avenir : "À propos éventuel renfort ou changement, ça se fera avec le temps et c'est en fonction de la compétence de tout un chacun et la nécessité du poste", dira l'ex-sélectionneur de la Tunisie. Quand Leekens "place" Broos au Cameroun Georges Leekens a révélé hier qu'il était à deux doigts de rejoindre le Cameroun mais il a décliné poliment l'offre. "J'ai par contre orienté les Camerounais vers Hugo Broos", fait-il savoir. Comme quoi, Leekens était derrière la venue de Broos au Cameroun. A. I. Il avoue qu'il pense beaucoup plus À ce système de jeu : Un 3-5-2 qui rappelle la pénurie sous Saâdane En évoquant son grand penchant pour le 3-5-2, le sélectionneur national Georges Leekens a fait ressurgir de la mémoire collective le schéma préférentiel des années Saâdane et son inoubliable trident défensif Halliche-Bougherra-Yahia. La comparaison s'arrête là. Car si Rabah Saâdane n'avait presque pas le choix, eu égard au peu de solutions qui s'offraient à lui en l'absence de crédibles alternatives à la composante humaine de la sélection à cette époque, le technicien belge dispose, en revanche, d'un panel très intéressant. À moins que l'argument selon lequel il manquerait un arrière droit type aux Verts l'eut obligé à chasser toute idée d'une défense plate, Leekens s'expose d'emblée à la contestation. Voilà, en effet, plus de cinq ans que la sélection a pris ses repères défensifs avec quatre éléments. En décidant de modifier sa base-arrière au moment d'aller défier le Nigeria dans un match d'une grande importance pour la qualification au Mondial-2018, Georges Leekens prend un énorme risque dont les conséquences pourraient très bien être désastreuses pour l'avenir de la sélection dans des éliminatoires où le goal average est presque aussi décisif que les points glanés. De plus, l'abondance de talents oblige le sélectionneur à se creuser davantage les méninges pour trouver une solution convaincante à ce "problème du flanc droit" plutôt que de basculer avec une telle facilité à gros risques vers un 3-5-2 qui s'avérerait pénalisant pour les Verts. Et l'une de ces solutions pourrait être Sofiane Feghouli, en exemple du rôle qu'a tenu Matmour puis Kadir un certain temps en EN, ou encore, toute proportion gardée, de ce que fait Sergi Roberto avec le Barça ou Joshua Kimmich au Bayern. Rachid BELARBI Bien que détenant les meilleurs chiffres des sélectionnables : Bensebaïni, sanction confirmée Encore une fois, le défenseur Ramy Bensebaïni est passé entre les mailles des filets du sélectionneur. À l'instar de ce qu'avait fait son prédécesseur décapité Milovan Rajevac en perspective du choc face au Cameroun, le revenant Leekens a "oublié" de convoquer Ramy Bensebaïni pour le grand saut au Nigeria. Une mise de côté qui intrigue autant qu'elle interpelle. Surtout qu'elle prive l'équipe nationale d'un défenseur jeune, polyvalent et parfaitement compétitif comme l'attestent ses chiffres avec le Stade Rennais sous le maillot duquel il cumule sept titularisations en huit rencontres disputées. Aucun défenseur retenu par Georges Leekens ne peut se prévaloir d'un tel bilan chiffré de près de 700 minutes alors que l'on sort à peine du mois d'octobre. L'on serait, dès lors, curieux de connaître les critères de sélection qui placent un élément à peine revenu de blessure dans le championnat tunisien comme Hichem Belkaroui parmi les 18 de cette première liste sans pour autant que le même Bensebaïni, 5e avec Rennes en championnat de France, n'y figure ! À moins que Georges Leekens n'ait plié, sans coup férir, aux recommandations fédérales d'allonger la suspension de Bensebaïni comme représailles déguisées du fameux épisode estival des Jeux Olympiques de Rio-2016. Une double faute que le technicien belge devra assumer, lui qui s'est apparemment contenté de suivre les instructions, quitte à se priver d'une éventuelle polyvalence derrière. Rachid BELARBI Discipline : Leekens va imposer un règlement intérieur aux joueurs L'un des points sensibles que le nouveau sélectionneur national Georges Leekens doit régler avant même de passer à la préparation technique et tactique de la rencontre aussi décisive des éliminatoires du Mondial russe 2018 face au Nigeria le 12 novembre prochain, c'est bel et bien l'aspect disciplinaire et le comportement du groupe des Verts. "La discipline est importante dans un groupe, il y a les règles du jeu, le règlement individuel et collectif et le respect les décisions du coach", dira-t-il. "Il ne faut pas qu'il y ait du retard ; je comprendrais lorsqu'il y aura des cas de force majeure, un décès ou un problème particulier par exemple, là je comprendrais et je peux même intervenir pour régler les choses, mais une absence ou un retard sans motif ou justification valable sera sanctionné", ajoute-t-il. "Je n'accepterais pas que dans les vestiaires, lorsqu'on procède à l'autocritique, qu'un joueur critique son coéquipier ; il faut critiquer sa propre personne, pas les autres, faire une autocritique personnelle. Si un joueur s'attaque à son coéquipier, il sera logiquement sanctionné", précise Leekens qui souhaite "créer une ambiance de famille au sein de la sélection nationale ou régnera un respect mutuel dans le groupe." Ahmed Ifticen