La plainte en référé déposée par les responsables de la SNVI contre des syndicalistes, pour grève illégale et entrave au droit du travail, a été retirée hier par la partie plaignante, a-t-on appris de sources syndicales. Cette décision a été prise par la direction de la SNVI suite à l'intervention d'Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, auprès du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, nous a affirmé une source syndicale. Par ailleurs, on apprend que les travailleurs, qui ont repris hier le travail, suite à l'appel des instances syndicales, ont donné aux pouvoirs publics un autre ultimatum, qui expire en ce mois de novembre, pour la satisfaction de la plateforme de leurs revendications, établie le 23 octobre 2015. Les travailleurs insistent notamment sur le remplacement des cadres dirigeants de l'entreprise et la reprise des activités au sein des unités de production des filiales comme ils interpellent l'Assemblée nationale pour maintenir la retraite sans condition d'âge. "Si d'ici là nos revendications ne sont pas prises en charge, nous allons reprendre la protestation", nous a indiqué, hier, un syndicaliste de l'unité VIR. "La production et la concrétisation des plans d'investissement ne pourront jamais se faire avec de tels responsables", a-t-il expliqué. Pour rappel, dans leur dernière déclaration, les syndicalistes ont reproché au P-DG de la SNVI de faire dans la provocation. "Suite au réveil tardif et provocateur de la direction générale, en s'adressant curieusement au collectif à travers un appel plein de contrevérités et qui prête à beaucoup d'interrogations, le syndicat du groupe et les syndicats des filiales et des unités du centre dénoncent avec la plus grande fermeté cet écrit et tiennent à apporter certains éclaircissements et précisions", lit-on dans la déclaration. Le document du syndicat précise que le plan d'urgence accordé à l'entreprise a été obtenu grâce à l'UGTA. Et, contrairement aux affirmations du P-DG, "l'activité au niveau de tous les centres de production tourne au ralenti et parfois à l'arrêt et les plans d'investissement accusent des retards considérables dans leur concrétisation". Pour ce qui est des salaires, le syndicat recadre le P-DG et souligne que "les salaires sont toujours versés difficilement malgré le concours précieux des pouvoirs publics qui ont pris en charge les salaires des quatre premiers mois de l'année 2016". Le document ajoute que "la DG a toujours bloqué la titularisation des jeunes cadres". Les syndicalistes continuent à dénoncer "la mauvaise gestion de la SNVI à tous les niveaux". Cette intervention du syndicat du groupe est une réponse à l'appel adressé avant-hier par le P-DG de l'entreprise aux travailleurs où il accusait "certains courants néfastes" ayant initié, "directement ou indirectement, un climat déstabilisateur au sein de l'entreprise allant à l'encontre du bien-être des travailleurs et de la pérennité du groupe SNVI et dont les intérêts se trouvent menacés". M. T.