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SNVI : sit-in des travailleurs devant la direction générale Ils dénoncent la situation catastrophique de l'entreprise et exigent le maintien de la retraite anticipée
Les travailleurs de la SNVI ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la direction générale pour dénoncer la "situation économique catastrophique et statique du groupe SNVI". Ils ont également manifesté, à l'occasion, leur colère devant la remise en cause de la retraite sans condition d'âge. Les travailleurs affirment que la situation préoccupante de la SNVI est marquée par un climat de doute et d'incertitude provoquant un malaise au sein du collectif qui, soulignent-ils, se sent abandonné. "Nous avons peur pour la pérennité de nos emplois et pour notre outil de travail à cause de l'arrêt de la production et les lenteurs dans la mise en œuvre des investissements prévus", disent-ils. Les travailleurs, à leur tête les syndicalistes de l'UGTA, parlent de "manque de visibilité dans la concrétisation des projets de partenariat" et évoquent "l'opacité qui entoure l'élaboration des organigrammes fonctionnels et le manque de communication avec le partenaire social". Les protestataires ont, en outre, réclamé le maintien de la retraite anticipée. Par ailleurs, et dans un communiqué dont nous avons reçu une copie, le syndicat du groupe de la SNVI a tenu à exprimer son inquiétude suite à l'arrêt des centres de production et de l'activité à tous les niveaux depuis plusieurs mois malgré les mesures importantes décidées par les pouvoirs publics à l'endroit du groupe. Les syndicalistes des filiales et unités du centre, qui disent refuser de cautionner une telle situation, ont décidé d'observer, comme première action, un sit-in d'une heure devant le siège de l'entreprise. Le syndicat du groupe évoque, outre la situation économique de l'entreprise, le non-respect des engagements contenus dans le procès-verbal de la réunion entre le DG et le syndicat du groupe en date du 27 juillet 2016. Le document souligne également "le non-respect des engagements sur la confirmation des travailleurs contractuels et le manque de transparence dans les critères arrêtés pour le transfert des unités, la lenteur dans la réalisation des plans d'investissement au niveau du groupe, notamment les filiales de production (VIR et CIR)". Le syndicat souligne que les engagements relatifs au démarrage des travaux de construction de la nouvelle carrosserie n'ont pas été tenus. Cet état des lieux, ajoute le document du syndicat, est aggravé par les conséquences ayant résulté de la décision des pouvoirs publics de réviser l'ordonnance 97-13 sur la retraite sans condition d'âge et d'imposer un code du travail inapproprié pour les travailleurs. "L'élaboration précipitée de ces projets et le manque de concertation avec la base ont été à l'origine des départs massifs à la retraite, notamment la main-d'œuvre spécialisée et l'encadrement qui ne peuvent être remplacés du jour au lendemain." Pour les syndicalistes, cet affolement, qui vient de toucher la majorité des cadres dirigeants des filiales et de la direction générale du groupe, s'apparente à un abandon de l'entreprise, précise le syndicat, qui invite la Centrale syndicale à élargir le débat et la concertation afin d'éviter toute précipitation dans la gestion de cet épineux dossier. "En tout état de cause, les syndicats de la SNVI demandent le maintien de la retraite anticipée et plaident pour un ajustement graduel de la retraite proportionnelle." Avec cette nouvelle sortie des travailleurs de la SNVI qui intervient quelques jours seulement après la réunion des syndicats de la zone industrielle de Rouiba dénonçant la suppression de la retraite anticipée et les violations du droit syndical dans le secteur privé, le pacte de stabilité exigé, l'année dernière, par le gouvernement avec les travailleurs de cette importante entreprise risque de voler en éclats. Pour rappel, le gouvernement avait décidé, en décembre 2015, d'accorder, une nouvelle fois, d'importants plans d'investissement pour faire sortir la SNVI de la crise. Or, les plans d'urgence et les plans de développement accusent, selon les syndicalistes, un retard dans leur mise en place à cause des départs massifs à la retraite, le manque de managers et l'absence de toute concertation avec le partenaire social. M. T.