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La militante Djemâa Djoghlal enterrée hier à Khenchela
C'était une de ses dernières volontés
Publié dans Liberté le 20 - 11 - 2016

La sociologue s'est appliquée, 25 ans durant, à collecter des archives sur l'histoire de l'Algérie, le patrimoine culturel des Aurès et la mémoire amazighe de l'Afrique du Nord.
Grande figure du militantisme auréssien, bien qu'elle se soit installée depuis bien longtemps en France, Mme Djemâa Djoghlal s'est éteinte mardi dernier à l'hôpital parisien Georges-Pompidou, à l'âge de 69 ans, des suites d'une longue maladie. Une de ses dernières volontés était d'être enterrée sur les terres de ses ancêtres, à Khenchela, où repose déjà son fils Rachid, alors que ses proches voulaient l'inhumer près d'eux à Besançon. Ce qui fut fait hier en présence d'une foule nombreuse, constituée de ses proches et de ses amis venus de partout, mais en l'absence de toute représentation officielle, comme si cette femme digne héritière d'El Kahina et militante infatigable de l'amazighité et de la mémoire de l'Algérie combattante continue de faire peur à un système recroquevillé sur une certaine pensée négatrice.
Après l'enterrement, une partie de la foule s'est dirigée vers le centre éducatif Nadi-El-Morabi dans la ville de Khenchela où un hommage a été rendu à la militante. Auteure de nombreuses contributions dans la presse et de publications sur des sujets allant de la sociologie à l'histoire, sans se défaire de ses combats de toute une vie consacrée à l'identité amazighe et au féminisme, Mme Djoghlal a démontré, au travers de ses écrits, qu'elle n'avait jamais oublié d'où elle venait. La fille de Khenchela, partie à l'âge de 5 ans rejoindre dans l'Hexagone son père, militant très actif au sein de la Fédération de France du FLN, s'est forgée la réputation de femme de fer qui n'hésitait pas à dire, ou à écrire, ce qu'elle pensait des grands débats et polémiques qui agitent la scène nationale. Cousine du chahid Abbas Laghrour, mue, comme elle le dit, par l'histoire familiale qui se confond avec le combat libérateur, la sociologue s'est appliquée, 25 ans durant, à collecter des archives sur l'histoire de l'Algérie, le patrimoine culturel des Aurès et la mémoire amazighe de l'Afrique du Nord. Se sentant vaincue par la maladie, elle avait décidé, en 2012, de faire don de 2 000 livres de son fonds documentaire et celui d'Ammar Negadi, cet autre militant auréssien de l'amazighité, à l'université de Batna, dans une tentative, de sa part, de contribuer à perpétuer son combat pour la sauvegarde de la mémoire algérienne. En 2016, elle avait associé l'université de Khenchela et le Centre national des archives pour le reste du fonds et de ce qu'elle put constituer entre 2012-2016. Ces dons n'ont pu malheureusement être transférés de son vivant mais actuellement, ils sont en bonne voie d'acheminement en collaboration avec l'ambassade d'Algérie à Paris et les trois institutions destinatrices, selon son mandataire légal, Saddok Kebaïri, cité par l'APS. Aux côtés de livres de grands auteurs, tant français qu'algériens, ayant traité le sujet de la colonisation, des correspondances militaires inédites et des archives datant de la «prise» d'Alger par l'armée coloniale française et d'autres se rapportant à la guerre de libération nationale constituaient le fonds de sa bibliothèque personnelle qui était en libre accès aux chercheurs, doctorants et autres étudiants algériens et étrangers. En 2015, elle a ouvert sa bibliothèque aux animateurs du site de la bibliothèque numérique amazighe (www.asadlis-amazigh.com) qui ont pu numériser 200 ouvrages dont certains sont très rares et mis en ligne en accès libre.
Hamid Saidani


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