Le site abritant l'aciérie à oxygène numéro 1 (ACO - 1) du complexe d'El-Hadjar a été investi, hier, par des enquêteurs de la Gendarmerie nationale et ceux de la Police scientifique suite à la disparition de 3 automates programmables, qui gèrent le système automatique des installations de l'aciérie et de 20 disjoncteurs avec afficheurs. Selon des informations recueillies auprès de sources qualifiées en la matière, ces équipements, stratégiques pour le fonctionnement des installations électriques et de régulation, précise-t-on, coûtent très cher. La valeur d'un automate s'élèverait à environ 5 milliards de centimes. De plus, ces équipements contiennent toutes les données des cycles de fonctionnement des installations sans lesquelles l'aciérie ne pourra jamais être remise en marche, déplore-t-on. L'on révèle que seul le constructeur est en mesure de fournir un tel équipement. Aux yeux des travailleurs et des enquêteurs, l'auteur ou les auteurs de ce vol ferait certainement part du collectif des travailleurs du complexe et des connaisseurs en la matière. L'option du sabotage est également plausible puisque ces équipements ne servent qu'à la mise en marche des aciéries. À signaler qu'il s'agit là de la troisième affaire scandaleuse qu'enregistre le complexe d'El-Hadjar, depuis sa recapitalisation. B. Badis