Selon des sources proches du département de l'Education nationale, il se situe autour de 40%. Les résultats du Brevet de l'enseignement fondamental (BEF) sont connus depuis hier. Ils sont accessibles sur le site de l'Office national des examens et des concours (Onec) où les candidats peuvent les consulter. De leur côté, les responsables de l'Onec ont passé toute la journée à recouper et à consolider les informations relevant des 48 wilayas du pays. Un incident technique survenu dans les équipements de transmission a quelque peu retardé cette opération. Cependant, les premières estimations font valoir une moyenne de succès supérieure à celle de l'année dernière. En 2004, elle n'excédait pas 36% alors qu'elle se situe autour de 40% pour cette session de juin. Les résultats obtenus dans la capitale confirment cette hausse. En effet, on y comptabiliserait un taux de réussite de l'ordre de 38% contre 33% il y a un an. Le premier responsable du secteur avait présagé une augmentation du nombre d'admis, considérant que son département a tout mis en œuvre sur le plan matériel et dans le cadre des réformes pour rehausser la qualité des examens de passage dont le BEF. Le durcissement des conditions d'accès à l'enseignement secondaire participe selon lui à cette amélioration. Depuis cette année, la moyenne d'admission au collège est calculée à parts inégales, sur la base des notes obtenues à l'examen du brevet (de coefficient 3) et celles acquises pour le compte du contrôle continu (de coefficient 1). Cette revalorisation du BEF est dictée par la volonté de la tutelle de relever le niveau des lycéens. Il vise également à enrayer certaines pratiques dans les collèges, consistant à la corruption d'enseignants ou de responsables par des parents d'élèves, dans le but de faire gonfler les notes de leurs enfants. Le brevet n'étant qu'une formalité auparavant, des contingents de collégiens aux aptitudes douteuses franchissaient le seuil du lycée. Désormais, le ministère de l'éducation nationale doit allier la quantité à la qualité, faire admettre aux études secondaires le maximum d'élèves, mais tout en veillant à ce que les places soient occupées par les méritants. Une telle exigence est le fer de lance de la réforme de l'enseignement postfondamental initiée au cours de cette année. Elle s'applique aux examens des autres paliers, le baccalauréat tout d'abord qui, à partir de la rentrée prochaine, sera limité à 9 filières et la 6e qui est hissée au rang d'épreuve nationale. Les petits potaches ont rendez-vous avec la feuille blanche mercredi prochain. De leur côté, les admis au BEF savourent leur joie. Ils étaient un peu plus de 700 000 candidats le 4 juin dernier dans les centres d'examens. À elle seule, la wilaya d'Alger comptait 58 305 postulants. Le ministère de l'éducation tiendra une conférence de presse demain pour rendre publics les résultats officiels et définitifs de cette épreuve. SAMIA LOKMANE