L'Assemblée nationale sud-coréenne a approuvé hier à une majorité de deux tiers une motion de destitution contre la présidente Park Geun-hye, empêtrée depuis quelques semaines dans un scandale de corruption qui secoue le pays. Au total, 234 députés ont voté pour la motion, 56 contre, et 2 autres se sont abstenus, selon les médias. Mme Park sera démise de ses fonctions dès qu'elle recevra la copie du résultat sur papier. Le texte de la motion accuse Mme Park de violations de la Constitution et de délits pénaux, allant de son échec à protéger le peuple à la corruption et à l'abus de pouvoir. La Cour constitutionnelle devra, après cette étape, (adoption de la motion) encore la valider. En cas de feu vert de cette Cour, Mme Park deviendrait le premier chef de l'Etat sud-coréen démocratiquement élu à ne pas terminer son mandat de cinq ans. Mme Park a dit qu'elle accepterait une destitution parlementaire. Mais elle a ajouté qu'elle resterait en fonction pendant l'examen de la motion par la Cour constitutionnelle, une procédure qui pourrait durer des mois. "Je suis tellement désolée pour tous les Sud-Coréens d'avoir créé ce chaos national par ma négligence", a-t-elle dit dans une adresse télévisée. "Nous ne devons pas baisser la garde une seule minute, compte tenu de la gravité de la situation ici et à l'étranger, du point de vue économique et de la défense nationale", a-t-elle ajouté, demandant au gouvernement de s'unir pour minimiser les conséquences du vote. Le Premier ministre Hwang Kyo-ahn pourrait devenir président par intérim jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle ait terminé d'examiner le dossier d'ici 180 jours. R. I./Agences