Sonatrach a signé, hier, avec l'entreprise espagnole Technicas Reunidas un contrat portant sur la réalisation par la firme espagnole d'études d'ingénierie de base Feed pour les projets d'hydrocraquage de fuel oil et de traitement des excédents de naphta de la rafinerie de Skikda. Ces installations, une fois réalisées, "auront une capacité de traitement en fuel oil de 4,6 millions de tonnes et d'excédents de naphta de 4 millions de tonnes, engendrant ainsi une production annuelle de 3,2 millions de tonnes de gasoil et 3,5 millions de tonnes d'essences permettant ainsi de réduire le déficit enregistré sur le marché national et de mieux valoriser les produits issus de la raffinerie de Skikda". Ces carburants seront aux normes internationales Euro V. Outre les projets des nouvelles raffineries de Biskra, de Hassi-Messaoud et de Tiaret, ces installations ont pour objectif de couvrir les besoins en carburants du pays à l'horizon 2020 et de dégager des excédents à l'exportation. Aujourd'hui, l'Algérie importe pour 2 milliards de dollars de carburants. Le montant de ce contrat attribué à l'entreprise espagnole est de 15 millions d'euros. Les deux installations seront achevées en 2019. Quant au second contrat d'une valeur de 5 millions d'euros, Sonatrach l'a attribué à l'entreprise Amec Foster Wheeler France, filiale du groupe britannique Amec Foster Wheeler. D'une durée de 18 mois, il porte sur la réalisation d'études d'ingénierie de type Feed du projet MBTE. Ce projet qui sera implanté à Arzew, permettra le traitement annuel de 75 000 tonnes de méthanol issus du complexe CP1 Z et 150 000 tonnes de butane du complexe de séparation de GPL, GP1 Z, pour une production annuelle de 200 000 tonnes de MBTE, destinée à augmenter l'indice d'octane de 80 à 85% des essences produites par les raffineries de Sonatrach. L'Algérie importe jusqu'ici ce produit. Le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, au cours de son allocution à l'occasion de la cérémonie, a indiqué que l'objectif des nouveaux projets de raffinage est d'assurer la couverture des besoins du marché à l'horizon 2040. "La signature des deux contrats confirme notre volonté de valoriser davantage les ressources en gaz naturel, en GPL et en produits raffinés pour satisfaire les besoins du marché national, renforcer le tissu industriel par l'émergence de l'industrie de transformation, des PME/PMI et de dégager une plus-value par l'exportation des excédents de production», a-t-il ajouté. Quant au vice-président liquéfaction, raffinage et pétrochimie à Sonatrach, Akli Remini, il a indiqué que le projet études de l'installation MBTE constitue le signal du lancement du nouveau programme pétrochimique de Sonatrach. L'année 2017 verra la signature d'autres contrats dans le domaine de la pétrochimie faisant partie du programme de développement de Sonatrach 2016-2020. Un bémol : on peut regretter que Sonatrach n'ait, jusqu'ici, pu effectuer des progrès sensibles dans l'ingénierie via des joint-ventures avec des partenaires étrangers en vue de réduire l'énorme sortie de devises au titre des transferts pour études effectuées par des sociétés étrangères. K. R.