L'ONG de défense de droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a affirmé hier que des combattants du groupe autoproclamé "Etat islamique" ont "délibérément" attaqué des civils refusant de leur servir de "boucliers humains" dans leur fuite face aux forces irakiennes à Mossoul, leur fief irakien. Parmi la cinquantaine d'habitants de l'Est de Mossoul qui ont fui vers le Kurdistan irakien et ont pu être interrogés par l'organisation de défense des droits de l'Homme, 31 ont rapporté des attaques de l'EI. Elles ont été "perpétrées par des obus de mortier, des tireurs embusqués, au moyen de voitures piégées ou encore de bombes artisanales qui ont indistinctement ou directement tué ou blessé des civils", explique HRW dans un rapport. Les terroristes, poursuit l'ONG, justifient leurs exactions en expliquant que leurs victimes "ont refusé de se plier aux ordres (de l'EI) de les suivre dans leur retraite vers les zones situées dans l'ouest de Mossoul et que le groupe contrôle encore". Selon les témoins interrogés par Human Rights Watch, des frappes aériennes de la coalition internationale et de l'armée irakienne qui visaient les terroristes ont "également tué des civils". Entre la troisième semaine de novembre et la première semaine de décembre, "les témoins affirment que 19 civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans des attaques menées par les deux camps", explique encore l'ONG.