Le groupe Sonatrach a conclu, jeudi, à Alger, avec la compagnie française Total, un accord dans le domaine de la pétrochimie portant sur la réalisation d'une étude de faisabilité en vue de la construction d'un complexe pétrochimique de "taille mondiale", a annoncé la compagnie nationale dans un communiqué. Lors de leur rencontre, le P-dg de Sonatrach, Amine Mazouzi, et le directeur général de Total, Patrick Pouyanne, "ont convenu de renforcer le partenariat et la coopération sur toute la chaîne hydrocarbures en Algérie et à l'international, confirmant ainsi la volonté des parties à consolider le partenariat existant et concrétiser de nouvelles opportunités pour les deux compagnies", souligne la même source. Un agenda a été arrêté pour la mise en œuvre des actions retenues par les parties durant cette rencontre. La conclusion de cet accord a signifié que le litige qui opposait les deux compagnies n'est qu'un mauvais souvenir. La compagnie française Total avait affirmé, début juillet dernier, qu'elle envisageait de recourir à un arbitrage international pour réclamer des dédommagements à hauteur de 500 millions d'euros pour s'être vu appliquer la taxe sur les superprofits instituée en 2006 par l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil. La taxe en question prévoit d'imposer entre 5 et 50% sur la valeur de la production journalière moyenne pendant les mois où le prix du baril dépasse les 30 dollars. La compagnie américaine Anardarko avait contesté ladite taxe et est allée devant les tribunaux qui avaient tranché en sa faveur. Total avait certainement voulu être dédommagé comme la compagnie américaine. À l'annonce de l'arbitrage, Sonatrach avait publié un communiqué dans lequel elle en a minimisé l'impact et a souligné qu'elle allait contrer la procédure. Il faut rappeler que durant les dix dernières années, Total avait renoncé à plusieurs projets en Algérie. R. E.