L'Italie veut "accélérer les expulsions et les rapatriements" de migrants hors de ses frontières, a insisté hier le ministre des Affaires étrangères italien, Angelino Alfano, après de nouvelles tensions dans le pays. Une révolte a éclaté en début de semaine dans un centre d'accueil pour migrants à Cona, au sud-ouest de Venise, suite au décès d'une jeune femme ivoirienne de 25 ans, les migrants accusant les secours d'être arrivés trop tardivement. "Nous agissons avec rigueur et humanité : nous avons sauvé beaucoup de vies mais nous ne pouvons pas accepter de quiconque des violations des règles", a réagi M. Alfano hier dans un entretien au journal La Stampa. "C'est pour cela que nous devons accélérer les expulsions et les rapatriements. Je travaille pour conclure des accords qui diminuent les arrivées et empêchent les départs", a-t-il souligné. "Il y a un triangle de pays fondamentaux : le Niger, avec qui nous sommes proches de conclure un accord, la Tunisie et la Libye", a-t-il précisé. Le ministre de l'Intérieur italien, Marco Minniti, s'est rendu précisément en Tunisie cette semaine pour renouveler un accord bilatéral de rapatriement, en échange d'aides diverses. Il était hier à Malte, qui assure la présidence tournante de l'UE au premier semestre, pour parler aussi d'immigration et de sécurité. R. I./Agences