Nos interlocuteurs regrettent que des convocations émanant de l'administration des impôts, de la justice, des collectivités locales et autres organismes officiels ne sont distribuées qu'après plusieurs semaines, ce qui pénalise leurs destinataires qui ratent, malgré eux, les délais impartis. Dans un passé récent, l'administration de la poste était citée en exemple pour l'assiduité, le sérieux et la célérité de son personnel qui accomplissait sa mission avec abnégation et suscitait la satisfaction des usagers. Paradoxalement, Algérie Poste a perdu, à présent, ses lettres de noblesse et ses prestations ne font que régresser au grand dam de sa clientèle qui assiste impuissante, ces dernières années, à sa descente aux enfers. En effet, la distribution du courrier est un point noir récurrent qui devient un phénomène que tout le monde déplore et dénonce. Des citoyens déçus se sont rapprochés de Liberté pour exprimer leur colère et l'un d'eux affirme : "Est-il concevable qu'une lettre postée à Guelma mette plus d'une dizaine de jours pour parvenir à son destinataire résidant dans cette même ville ? Une correspondance importante émanant de France n'arrive à bon port qu'après 3 ou 4 semaines et il en est de même pour celles postées dans des localités du territoire national." Nos interlocuteurs regrettent que des convocations émanant de l'administration des impôts, de la justice, des collectivités locales et autres organismes officiels ne sont distribuées qu'après plusieurs semaines, ce qui pénalise leurs destinataires qui ratent, malgré eux, les délais impartis. Combien de candidats à des examens professionnels ont raté le coche, puisque les lettres parviennent hors délai ? Combien d'opportunités ont été perdues par des citoyens qui ne savent à quel saint se vouer ? Un sexagénaire, visiblement au bout du rouleau, nous confie : "Ma ligne téléphonique a été suspendue, car la facture d'Algérie Télécom ne m'a jamais été remise ! J'ai retenu la leçon et à présent, je me rends à l'agence Actel pour réclamer un duplicata que je m'empresse d'honorer !" D'autres citoyens abondent dans le même sens et leurs révélations ahurissantes noircissent l'image d'Algérie Poste qui ne semble aucunement réagir face à ces défaillances intolérables. Lors des sessions de l'APW, des élus avaient soulevé ce problème qui devient une préoccupation citoyenne cardinale. Les autorités locales avaient concédé la légitimité de cette dernière et prié les responsables concernés de s'expliquer. Le motif est simple : les facteurs qui sont partis en retraite ne sont pas remplacés, car le ministère de tutelle refuse tout recrutement. Selon des sources sûres, ce sont seulement quatre préposés qui sont chargés de la distribution du courrier au chef-lieu de wilaya, une métropole de plus de 150 000 habitants qui ne cesse de prendre de l'extension puisque des milliers de logements sont édifiés à la nouvelle ville. Ces défaillances sont relevées dans l'ensemble des communes où parfois c'est un seul employé qui effectue le travail à l'agence postale et distribue le courrier. Désormais, les usagers se rendent dans les bureaux de poste pour retirer leur courrier! Démoralisés par ces dysfonctionnements, des citoyens saisissent cette opportunité pour lancer un appel pressant à la ministre de la Poste et des TIC, car la situation devient désespérée. Les responsables locaux de ce secteur ont les mains liés et il serait urgent de procéder à des recrutements indispensables au bon fonctionnement des bureaux d'Algérie Poste. HAMID BAALI