La présidence de la République a indiqué, hier, dans un communiqué répercuté par l'APS, que Abdelaziz Bouteflika "a chargé mercredi le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, d'assurer l'intérim du ministère du Commerce durant l'absence de M. Bakhti Belaïb, qui suit un traitement médical". L'état de santé fragile de Bakhti Belaïb n'était un secret pour personne, le ministre étant souffrant depuis déjà plusieurs mois. Son remplacement était donc prévisible, mais peut-être que le président de la République attendait de remanier le gouvernement pour le faire. Mais voilà qu'Abdelaziz Bouteflika lui désigne, soudainement, un intérimaire en la personne du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Ce qui laisse croire que l'état de santé du ministre s'est dégradé davantage et qu'il ne sera peut-être pas absent pour une courte période. Des sources proches du ministre affirment qu'"il est hospitalisé en France depuis déjà une dizaine de jours". La situation au département du Commerce n'était pas, d'ailleurs, très reluisante depuis quelque temps. Pas plus tard que le 9 janvier dernier, le secrétaire général du ministère du Commerce remettait en cause l'instruction de Bakhti Belaïb, datée du 16 décembre, et relative à l'étiquetage en langue arabe des produits importés. Il demandait aux directeurs du commerce régionaux de surseoir à la décision de son ministre en raison de "difficultés d'application", dans un document estampillé "urgent" et dont Liberté s'était procuré une copie. Un cafouillage qui laissait croire, aussi, que Bakhti Belaïb n'était plus en mesure d'assumer pleinement ses fonctions. Mehdi Mehenni