L'eau a atteint un mètre de hauteur, ce qui a contraint les pompiers à faire usage d'un canot pour évacuer les malades. Au cours des dernières 24 heures, les différentes unités de la Protection civile d'Aïn Témouchent sont intervenues 109 fois pour secourir des citoyens, victimes des intempéries. S'il n'a été enregistré qu'un seul accident de la circulation faisant un blessé, les efforts ont surtout été accentués sur les opérations de reconnaissance avec 62 interventions opérées, à travers 13 communes, au profit de 99 familles dont les habitations ont été inondées par les eaux pluviales. Lundi, une famille de quatre personnes, qui réside dans une habitation de fortune, a été secourue après que les crues de l'oued situé à proximité de l'EAC Sekrane-Houari à Chabat El-Leham l'ont inondée. Au niveau de la RN101 dans la commune de Chentouf et de la RN108 reliant Hammam Bou-Hadjar à Aïn El-Arba, il aura fallu mettre un dispositif sécuritaire pour permettre la réouverture de ces voies à la circulation avec des opérations de curage pour la lutte contre les crues dévastatrices. La même opération s'est déroulée sur le CW67 reliant la localité de Terga au chef-lieu de wilaya avec l'utilisation d'une grue et au niveau d'une route menant vers douar El-Ghmamda qui a été inondée par les crues de l'oued Zenakhra dans la commune de Oued Sebbah. Plusieurs habitations, qui ont fait l'objet d'infiltration des eaux pluviales, ont vu leurs toitures et leurs murs s'effondrer. Dimanche, la Protection civile a enregistré cinq accidents de la circulation suite à des dérapages dont un mortel dû à une collision entre deux véhicules de tourisme faisant un mort et deux blessés graves. Le nombre global des blessés s'élève à six, 3 hommes, une femme et deux enfants. À Mascara, l'hôpital de Ghriss, construit dans une zone inondable, a été inondé. Les eaux de pluie se sont infiltrées à l'intérieur de l'établissement hospitalier et n'était la vigilance du personnel et l'intervention rapide des éléments de la Protection civile, les conséquences auraient été graves. L'eau a atteint un mètre de hauteur, ce qui a contraint les pompiers à faire usage d'un canot pour évacuer les malades dont la sécurité était menacée. Dans le même registre, les eaux pluviales se sont infiltrées par le plafond au niveau de 3 classes de l'école primaire appelée Medarsa, un établissement datant de l'ère coloniale devenu vétuste faute d'entretien. Les enseignants ont découvert et constaté les dégâts (parterre inondé et fournitures scolaires abimées) en regagnant leurs classes dimanche. À Mostaganem, la RN17 reliant la daïra d'Aïn Nouissy à celle de Mohammadia a été, lundi dernier, totalement inondée par la crue de l'oued Tin. À Aïn Tédelès, une famille, vivant dans un taudis, s'est retrouvée à la rue suite à l'inondation de son habitation au quartier Emir-Abdelkader. Les sapeurs-pompiers, qui ont dû utiliser des zodiacs, se sont fortement mobilisés durant toutes ces dernières 48 heures, à travers les communes sinistrées, et notamment dans zone d'El-Mactaa où la Protection civile de Mostaganem a secouru six familles de nomades, composées de 43 personnes dont trois handicapées, évacuées et relogées auprès de leur proches au village Ouled S'nouci. Par ailleurs, 500 têtes de moutons ont été également sauvées de la zone immergée. À Relizane, le toit de la salle d'attente des urgences au niveau de l'établissement hospitalier de proximité Docteur-Boukhaloua s'est effondré, hier, provoquant une véritable panique parmi les malades venus faire des analyses. L'enquête déterminera si cet accident est lié aux intempéries ou à une autre cause. Synthèse correspondants