Profitant de sa présence à Béchar où il est venu s'enquérir de la base de son parti, Ahmed Ouyahia a évoqué différents sujets d'actualité. Sur une question relative au soutien du RND à la ministre de l'Education nationale, le SG a répondu soutenir Benghabrit pour la simple raison qu'elle applique des réformes qui ont été dégagées par une commission nationale en 2001. "Mme Benghabrit n'a pas inventé des réformes. Je vous le dis en toute franchise, l'école est victime d'une bataille politique, et dans cette dernière, la ministre a eu le clair soutien du RND, parce que nous considérons qu'il y a tellement de sujets qui peuvent servir de motif à la controverse politique pour qu'on laisse en paix nos enfants, ces 10 millions d'enfants d'Algérie qui sont à l'école. Qu'on ne joue pas leur avenir pour des coquetteries du moment", a-t-il indiqué. Il a aussi précisé que l'éducation nationale est prise en otage par une surenchère syndicaliste. Selon Ouyahia, de 2002 à 2016, nous n'avons eu que deux années sans grève, des problèmes se sont posés, des solutions ont été dégagées, il y a un dialogue permanent, qui est une culture algérienne. Il a ajouté que chaque fois qu'il y a une grève, c'est du temps perdu pour les élèves et c'est du retard dans les programmes scolaires et cela fait sortir un concept désolant qui est celui du seuil (âtaba). En plus, le chef de cabinet de la Présidence a félicité la ministre qui a supprimé doucement ce concept, en essayant de convaincre tout le monde. "Nous ne sommes pas sur une île perdue quelque part dans le monde, nous sommes un pays membre de la communauté internationale, nos diplômes doivent avoir une valeur et ils ont une valeur", a encore annoncé le patron du RND. "Nous, au RND, nous soutenons les réformes et nous appelons à dépolitiser l'école et le jour où les principes et les valeurs fondamentales de l'Algérie seront remises en cause, chacun à le droit de parler." Concernant le volet politique, Ouyahia a affirmé que son parti, le RND, est contre le papillonnage politique auquel la Constitution actuelle a mis fin, ajoutant que tout député qui veut changer de parti politique perd son mandat. Pour ce qui est de la crise économique qui secoue notre pays ces dernières années, il a déclaré que l'Algérie, ayant vu ses ressources baisser de deux tiers à cause de la chute du prix du pétrole, n'a pas eu recours au FMI et agit en toute souveraineté. Il a aussi conseillé à ceux qui doutent des efforts fournis par l'Algérie de demander aux citoyens où sont passés les 800 milliards de recettes pétrolières. En évoquant le travail du gouvernement, Ouyahia a déclaré que l'Algérie, qui a retrouvé la quiétude "grâce à Dieu, son Président, son peuple et son armée", a entamé la phase de construction et qu'il faut maintenant réhabiliter l'effort et le travail, pour valoriser nos richesses touristiques, agricoles et industrielles. Concernant l'investissement, il a aussi affirmé que l'Algérie a accordé des facilités et des exonérations fiscales et parafiscales aux promoteurs qui veulent investir dans le Sud pour sortir de l'ère de la dépendance et du slogan "ragda oua tmanji". Le SG du RND précisera qu'il encourage l'investisseur qui veut développer le pays et qu'il est contre l'argent sale des conteneurs et de la drogue. Il a aussi souligné que son parti politique, qui est contre les alliances avant les résultats des élections législatives, veut trois ou quatre pôles politiques qui regrouperont les 75 partis politiques agréés. R. Roukbi