L'Algérienne des eaux (ADE) de Mostaganem a annoncé des perturbations dans la distribution de l'eau potable dans plusieurs communes de la wilaya, à savoir Hadjadj, Benabdelmalek Ramdane, Sidi Ali ainsi que d'autres localités limitrophes, suite à l'arrêt forcé de la station de dessalement d'eau de Sonacther (commune de Mostaganem). Conséquence directe du débordement d'oued Chlef, dont l'embouchure est toute proche de ladite station. Mais la principale cause de l'arrêt demeure la qualité de l'eau de mer qui est pour le moment inexploitable, car de la boue s'est déversée dans la mer lors des dernières intempéries dans la région. D'une capacité de production de 200 000 m3 d'eau, elle constitue un important apport en ressource hydrique pour toute la wilaya pour divers secteurs de consommation (agriculture, industrie et population locale). Un programme d'installation d'unités de dessalement de l'eau de mer a ainsi été arrêté, puis rapidement remis en œuvre. L'infrastructure qui a coûté environ 70 millions de dollars à l'Etat comprend 8 unités de dessalement d'eau de mer, d'une capacité de traitement chacune de 12 500 m3/jour, et sa réalisation a permis d'atteindre l'objectif tracé : sécuriser l'alimentation en eau en couvrant tous les besoins en AEP des 700 000 habitants, mais aussi et surtout de constituer une réserve stratégique. En effet, l'utilisation des eaux de dessalement permet de limiter l'exploitation actuelle des 120 forages et d'économiser au moins celles des barrages de Gargar et Chéliff qui seront, entre autres ressources, des réserves stratégiques estimées à 700 millions de m3/an. Cependant, les habitants concernés par ces perturbations dans l'alimentation en eau potable espèrent que la station de dessalement sera rapidement remise en marche afin de leur assurer une distribution régulière de l'eau. Cet arrêt a créé un déséquilibre dans l'approvisionnement en eau, ce qui obligera de recourir davantage à l'exploitation du barrage Kramis. M. Salah