Constantine, l'exil et la guerre, de Nora Sari, vient juste de sortir des imprimeries des éditions Casbah. Sa date de mise en librairie n'est pas encore connue. Ce roman autobiographique vient parachever les années d'adolescence de l'auteure passées dans la ville des Ponts. Le premier ouvrage, Un concert à Cherchell, édité chez l'Harmattan, a narré, avec le succès qui s'en est suivi, son enfance à Cherchell. Nora Sari décline son histoire à travers 72 nouvelles, dans 5 grands chapitres. Ces mémoires, sous forme de témoignages, racontent des tranches de vie, le vécu d'une adolescente et de sa famille arrachées à leurs villes natales, Cherchell et Alger, pour s'installer à Constantine où le père, enseignant, fut muté de 1953 à 1963. Ces années de braise et d'exil seront marquées par la guerre. Insérée dans la trame du récit, la révolution y est évoquée, par le biais d'un long fil rouge qui marque sa présence de la première à la dernière pages. L'ouvrage, de 520 pages, se referme sur l'indépendance du pays, le 5 juillet 1962. L'écrivaine conçoit-elle ses œuvres comme une trilogie ? Elle nous le confirme, en précisant que "contrairement à l'ordre établi, je planche actuellement sur le 1er tome qui concerne l'insurrection et la déportation de Brakna, dont je suis l'arrière-arrière-petite-fille de déporté à Sainte-Marguerite (1842-1858). Un devoir de mémoire m'attend".